le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 27 mars 1998 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Environnement

Le FMN se joint au GTNO Projet conjoint pour l’étude des loups

Le FMN se joint au GTNO Projet conjoint pour l’étude des loups
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Deux organisations qui se sont parfois confrontées au fil des ans, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) et le Fonds mondial pour la nature (FMN) travailleront conjointement pour mener une étude sur la population de loups des TNO.

Le GTNO et le FMN ont décidé d’unir leurs efforts dans la recherche sur la population des loups des T.N.-O. pour en assurer leur conservation à long terme. Le ministre des Ressources, de la Faune et du Développement économique, Stephen Kakfwi a annoncé ce projet commun le 16 mars dernier en indiquant que les deux parties étaient heureuses de travailler sur un sujet qui leur tienne à cur toutes les deux.

Le projet de recherche se penchera sur la génétique des loups ainsi que sur leur écologie. Il existe trois différentes populations de loups dans les T.N.-O., ceux de la forêt boréale, ceux de la toundra et ceux de l’Arctique. Les populations visées par les pratiques douteuses de chasse à l’aide de motoneiges étaient des loups de la toundra et de la forêt boréale. Cependant, les loups vivant dans les îles du Haut-Arctique sont ceux qui causent le plus d’inquiétudes pour les scientifiques. Ces loups dépendent du troupeau de caribou Peary comme source principale d’alimentation.

La population de caribou Peary a baissé dans certaines régions au cours des dernières années et ce déclin pourrait avoir des conséquences néfastes pour la population de loups. La recherche génétique fournira des informations précieuses sur cette population.

«En tant qu’organisations dévouées pour l’environnement, tant le Fonds mondial pour la nature et le GTNO sont intéressés par la faune nordique et la façon de la gérer, a indiqué le ministre Kakfwi. Nous accueillons bien de telles initiatives. Le partage des coûts et des résultats profiteront aux deux groupes et à l’environnement.»

Le président de la section canadienne du Fonds mondial pour la nature, Monte Hummel, croit que cet effort de coopération fournira de l’information qui vient à point.

«Notre organisation a toujours soutenu fortement le droit des autochtones de vivre de la terre et nous avons des antécédents de travailler avec les populations locales pour soutenir la faune locale. C’est comme ça pour les loups et pour d’autres espèces nordiques.»

Cette annonce suit de près la polémique autour de la chasse au loup pratiquée à l’aide de motoneiges. Le ministre Kakfwi soutient que son gouvernement a toujours prôné une gestion responsable de la faune tant au sein du gouvernement que des conseils de co-gestion établis en vertu des ententes de revendication territoriale.

«Avec nos options limitées d’emplois dans plusieurs des petites communautés, l’accès à la faune pour se nourrir et comme moyen de subsistance est essentiel, a souligné le ministre Kakfwi. Nous gérons notre faune pour rencontrer plusieurs objectifs : pour permettre aux gens de vivre, pour faire notre part dans le maintien des niveaux de population de la faune et pour s’assurer que nos enfants et petits-enfants auront toujours à leur disposition une population de la faune pour en vivre.»

Le GTNO supervise les méthodes de cueillette des produits de la faune. Il est illégal d’harceler la faune et les délinquents peuvent être poursuivis, même s’ils proviennent d’autres provinces, comme c’est le cas des chasseurs en motoneige qui proviennent de la Saskatchewan.