La vague de fusion de ministères qui s’est déroulée au cours des dernières années au sein du gouvernement territorial était rendue nécessaire en raison des compressions budgétaires.

Certaines de ces fusions répondent à une logique simple et sans problème. Il est facile d’entrevoir les champs d’intervention communs du ministère de la Santé et de celui des Services sociaux. Un nouveau ministère de la Santé et des Services sociaux ne causait pas de problème conceptuel. Il en est de même pour la fusion du ministère des Travaux publics et celui des Services gouvernementaux.

La semaine dernière, la prise de position du gouvernement territorial au regard des limites du parc national Tuktut Nogait soulève certaines interrogations quant à la fusion ayant résulté dans la création du ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique.

Une partie des objectifs de ce ministère concerne la protection de la faune et de l’écologie du Nord. Une autre partie des objectifs favorise le développement économique. Parfois, ces deux séries d’objectifs ne sont pas compatibles.

Il ne s’agit pas ici de dire que ces objectifs sont toujours inconciliables. Mais dans le cas du parc national Tuktut Nogait, il semble bien y avoir conflit. Ce parc visait à protéger un troupeau de caribou. Son ouverture à l’exploitation minière aurait des conséquences désastreuses pour la faune locale.

La prise de position du GTNO semble indiquer que le gouvernement se préoccupe davantage de développement économique que de protection de la faune et des ressources renouvelables. S’il y a des biologistes uvrant au sein de la section « faune » de ce ministère souhaitant défendre les intérêts environnementaux, ils risquent bien de se retrouver dans le bureau du sous-ministre adjoint au développement.

Il faudrait reviser non pas les limites du parc mais bien les limitations structurelles du ministère dans ses objectifs de défense de l’écologie locale.