En lisant le compte-rendu du rapport du vérificateur général du Canada au regard de l’exercice de compression des effectifs de la fonction publique fédérale, on s’aperçoit que la citation de chiffres et de statistiques peut parfois porter à confusion.
Dans ce compte rendu, on estime que le bilan net de l’opération du gouvernement fédéral visant à réduire le nombre de ses fonctionnaires s’est soldé par un déficit de 700 millions de dollars.
A priori, il semble donc que la planification du gouvernement était pour le moins douteuse. C’était effectivement le cas. Le nombre de retraites anticipées a été presque deux fois supérieur à ce qui était prévu. Il y avait certes un problème d’évaluation et de planification.
Le problème de ce compte-rendu, c’est surtout l’impression qui s’en dégage quand à l’efficacité de cette mesure de compression. On semble comprendre à la lecture des extraits du rapport du vérificateur qu’il s’agit presque d’un échec du gouvernement dans sa lutte contre le déficit et la dette.
Ce n’est pas tout à fait le cas.
Durant la période sous étude dans le rapport du vérificateur, il ne s’agit que de la période d’actualisation du programme de compression des effectifs. Durant cette période, le bilan net était bien négatif. Par contre, ce que le rapport aurait du souligner davantage, ce sont les répercussions à long terme sur les finances publiques.
Dans les années subséquentes, le gouvernement du Canada continuera d’encaisser cet investissement des premières années. On évalue à 30 000 le nombre de fonctionnaires en moins dans la fonction publique. Cela représente au bas mot des économies de près de 1,5 milliards additionnels à toutes les années.
Sans juger de la philosophie derrière cette initiative, c’est donc dire qu’après quelques pépins, le programme de compression est une réussite.