Les représentants du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest rencontreront ceux des employés de la fonction publique territoriale pour une session de négociation dans la semaine du 4 au 8 mai. Tous se préparent à cette ronde en recherchant l’appui du public.
Pendant la semaine débutant le 4 mai, une ronde de négociation aura lieu entre le gouvernement des T.N.-O. (GTNO) et le Syndicat des Travailleurs du Nord (STN) représentant les employés. Cette ronde de négociation vise le renouvellement de la convention collective liant ces deux parties. On devrait normalement y traiter des différentes conditions de travail des employés et aussi d’équité salariale. Et c’est là que le bât blesse.
On sait que la position du GTNO à cet égard est d’insérer la question du règlement du litige juridique portant sur l’équité salariale dans le cadre de ces négociations. De son côté, le STN refuse d’aborder cette question au cours des négociations actuelles.
Afin de préparer le terrain pour cette nouvelle ronde de négociation, les deux parties tentent depuis quelques semaines de gagner la faveur du public.
Il y a près de trois semaines, le GTNO réservait de pleines pages de publicité dans certains médias locaux pour y exposer leur point de vue. La semaine dernière, le syndicat a tenu sa propre campagne de sensibilisation.
Le 30 avril, la présidente du STN, Jackie Simpson, tenait une conférence de presse au quartier général du syndicat à Yellowknife. Lors de cette conférence, la présidente du syndicat exprimait le désir d’entreprendre cette nouvelle ronde de négociation dans un contexte de négociation de bonne foi.
« En tentant de lier le règlement de la plainte pendante sur l’équité salariale au nouveau plan Hay, dans la prochaine convention collective, le GTNO nous demande essentiellement de renoncer à nos obligations quant aux droits de la personne », a déclaré Jackie Simpson. Selon elle, il s’agit d’une mauvaise idée et le gouvernement devrait l’abandonner.
« Notre objectif, est de s’assurer qu’on n’approuvera pas de règlement de l’équité salariale et un système de classification des postes qui ne résoudraient pas adéquatement les injustices passées. »
Selon la présidente du STN, il ne faut pas voir cette postion syndicale comme un refus de négocier. Au contraire, a indiqué Jackie Simpson, le syndicat veut bouger rapidement. Il ne veut simplement pas que le renouvellement de la convention collective soit lié au règlement du litige sur l’équité salariale.
Afin de mousser sa position, le STN a distribuer au public et à ses membres une brochure d’information lundi le 4 mai dernier. Cette brochure était distribuée à plusieurs endroits stratégiques dans la capitale.
De plus, le président de la section locale 1 du syndicat, John Poirier, a fait parvenir aux médias et aux employés une lettre invitant les employés à entreprendre des pressions politiques auprès des députés. Il rappelle que ces députés devront bientôt briguer les suffrages lors d’élections. Le président de la section locale estime qu’il est temps que les employés leur fassent comprendre que les employés du GTNO sont aussi des électeurs.
Cette situation inquiète certains députés. Dans une lettre adressée au ministre des Finances, John Todd, le 20 avril dernier, le député de Yellowknife centre, Jake Ootes, disait s’inquiéter du fait que la position du gouvernement puisse inciter le syndicat à recourir à la grève. Selon ses contacts avec les représentants syndicaux, il semble qu’il soit possible d’en arriver à une entente rapide pour le renouvellement de la convention collective si seulement le gouvernement acceptait de régler séparément la question de l’équité salariale.