le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 10 mars 2000 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Francophonie

Out of the closet : affirmez-vous ! Services en français à Stanton

Out of the closet : affirmez-vous ! Services en français à Stanton
00:00 00:00

Mme Pfeifer coordonne la programmation, les propositions financières et rédige les rapports d’activités et financiers en ce qui concerne les services d’interprétation dans la totalité des langues officielles aux T.N.-O. Elle est donc en charge du français, des langues autochtones et possède même une liste de personnes ressources s’exprimant dans plusieurs langues étrangères. Par ailleurs, elle s’occupe aussi du programme culturel qui permet d’offrir des cours de français aux employés et des cours d’orientation générale aux nouveaux employés.

À Stanton, dix personnes reçoivent annuellement une prime de bilinguisme de l’ordre de 1200 $. Ces dernières obtiennent ce montant, puisque le bilinguisme ne figure pas dans leur description de tâche. Les dossiers du service des ressources humaines ne contiennent aucune indication quant aux langues parlées des employés. Toutefois, selon Mme Pfeifer, au moins trois médecins peuvent répondre en français, de même que plusieurs infirmières. « Je crois qu’environ 10 % du personnel peut s’exprimer en français », affirme la directrice du SIPP. Quant à son propre salaire, Mme Pfeifer soutient qu’il est payé à 50 % par l’Accord Canada-T.N.-O. sur les langues officielles. L’hôpital assume l’autre moitié de son chèque de paye. Questionnée au sujet du cas de Mme Suzanne Houde qui n’a pu obtenir de services à deux reprises, elle réplique : « J’ai effectué personnellement des interprétations pour Mme Houde et je ne peux pas expliquer ce qui s’est produit, ni pourquoi elle n’a pas obtenu de réponse lorsqu’elle a demandé des services en français. » « Je trouve cela dommage qu’elle n’ait pas porté plainte », ajoute la directrice. Il faut préciser qu’il n’existe pas de formulaires pour porter plainte mais la directrice travaille actuellement à l’élaboration d’un tel document.

« Il faut demander les services en français, mais parfois il n’y a pas toujours quelqu’un sur place 24 heures par jour. Cependant, j’ai ma pagette sur moi en permanence et l’on peut me joindre en tout temps. Trois autres employés possèdent une pagette et se les partagent en alternance pour assurer les services en langues autochtones », souligne Mme Pfeifer. « Ça arrive de me faire téléphoner chez moi », ajoute cette dernière. Il semble y avoir une faiblesse non négligeable dans ce système d’appels téléphoniques. Advenant une urgence, la directrice met environ 30 minutes pour se rendre sur les lieux. Un temps de réponse beaucoup trop long lorsqu’une personne est victime d’un malaise cardiaque.

L’offre active est-elle présente à Stanton ? « Je pense que la majorité des employés vont offrir des services en français dans la mesure du possible », souligne Mme Pfeifer. « Lors des séances d’orientation auxquelles assistent tous les employés quatre fois par année, je leur explique ce qu’est l’offre active », précise la directrice. Il n’existe toutefois aucune liste répertoriant les employés et les langues dans lesquelles ils sont en mesure de s’exprimer. Mme Pfeifer n’a pas encore rencontré les responsables des ministères de la Santé et des Services Sociaux et de l’Éducation, de la Culture et de la Formation au sujet du dossier des langues officielles.