Le forum intergouvernemental qui a eu lieu à Hay River vendredi dernier pourrait être la première étape d’un long processus menant à la dévolution des pouvoirs fédéraux dans le Nord. La question a soulevé un vif intérêt parmi les représentants autochtones.
« C’est la première fois depuis 1990 que tous les gouvernements régionaux, incluant ceux des Métis et des districts, se sont réunis avec une position politique », a indiqué Richard Nerysoo, le co-président du forum. « Cette rencontre est encore plus achalandée puisque les Inuvialuits n’étaient pas présents cette année-là ».
Présents au forum intergouvernemental à Hay River : le ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien Robert Nault, la députée de Western Arctic, Ethel Blondin-Andrew, le premier ministre des T.N.-O. Stephen Kakfwi, le ministre responsable des questions autochtones aux T.N.-O. Jim Antoine, quatre membres du Cabinet, onze députés, cinq grands chefs dénés, 15 chefs dénés, six anciens premier ministres, des représentants métis et le sénateur Nick Sibbeston.
Robert Nault soutient qu’il a indiqué la volonté d’entamer le processus de dévolution lors d’un discours à l’Assemblée en janvier. « Nous allons procéder à une dévolution. Toutefois, il est difficile de partager les ressources sans l’accord des chefs ».
« Les représentants autochtones devront rencontrer les membres de leurs communautés respectives et obtenir un mandat. Ensuite nous pourrons sérieusement entamer le processus », a ajouté M. Nault. Il a précisé que le gouvernement fédéral doit également obtenir un mandat pour procéder à une dévolution.
Une fois les mandats obtenus, les représentants pourront commencer à développer une stratégie approfondie. Les délégués se réuniront de nouveau vers la fin de l’été, soit en août ou en septembre. Le développement économique et le partage des royautés seront examinés.
Des groupes de travail autochtones aborderont la question du pipeline, a indiqué Richard Nerysoo. Il a également indiqué que chaque point d’interrogation soulevé sera examiné en profondeur.
Le ministre des Affaires indiennes estime que la dévolution aura inévitablement un impact économique positif. « Le secteur privé aura moins de difficulté à comprendre les enjeux et les règlements s’il est familier avec la vision des habitants du Nord ».
Robert Nault affirme que le temps est venu de procéder à une dévolution non seulement aux T.N.-O., mais également à l’ensemble des territoires. « L’engagement fédéral est semblable à celui qui a été fait au Nunavut entre les trois niveaux de gouvernement. D’ailleurs, nous sommes sur le point de partager les royautés avec le Yukon ».
Le sujet de la dévolution a été abordé par la majorité des candidats lors des élections territoriales qui ont eu lieu le six décembre dernier.