« La qualité de l’air est très bonne depuis la fermeture de la machine à agglomérer l’or, gold roaster, de la Giant Mine en octobre dernier », a affirmé le coordonnateur du programme de monitorage de la qualité de l’air, Jim Sparling, qui travaille au sein du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. Le taux de dioxyde de souffre contenu dans l’air semble avoir baissé pour atteindre un niveau près de la normale.
Les particules suspendues envahissent la ville se retrouvent davantage dans l’air au printemps ainsi qu’au cours de l’été. « Actuellement, le taux de poussière est très élevé », a déclaré M. Sparling. La poussière provient en grande partie de la roche concassée étendue sur les rues de Yellowknife durant la saison hivernale. « Pour les besoins de l’hiver 1999-2000, la division des travaux publics de la ville de Yellowknife a commandé 7000 tonnes d’un mélange de roches concassées et de sable », a indiqué Grant Beck, qui ¦uvre au sein de la division. Au moment d’écrire ces lignes, les employés de la division des travaux publics travaillent 24 heures par jour, au volant des deux balayeuses ramasseuses, qui valent chacune 80 000 $. Toutes ces particules en suspension dans l’air affectent la santé des résidents de Yellow-knife a expliqué le Dr. André Corriveau. « Toutefois, il s’agit d’une exposition saisonnière, donc à court terme », a poursuivi ce dernier. Les maux qui affectent la population sont les irritations des yeux et/ou des voies respiratoires. « Les gens qui portent des vers de contacts ou qui souffrent d’asthme peuvent avoir plus de difficultés pendant cette période de l’année », a commenté le préposé en santé environnementale à Stanton, Brad Colpitts.
« La poussière environnante contient aussi des traces d’arsenic, ce n’est pas une surprise pour personne », a déclaré M. Colpitts. Les roches de la région contiennent de l’arsenic, cependant elles ne sont pas les seules sources. Les étangs de résidus miniers sont également responsables de la présence d’arsenic et de cyanure dans l’air. Ces deux substances sont toxiques. Le rapport concernant la qualité de l’air, faisant notamment référence à ces deux substances pour les années 1998-99, sera disponible le mois prochain. À Yellowknife, le nombre de particules en suspension dans l’air [poussière], qui sert d’indicateur de la qualité de l’air, est contrôlé depuis 1974.