le Samedi 19 avril 2025
le Vendredi 9 juin 2000 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Politique

Et si une catastrophe aérienne… Forces armées

Et si une catastrophe aérienne… Forces armées
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Imaginez qu’un avion s’écrase sur une des îles au nord des T.N.-O. avec plus de 100 passagers à bord, tous américains, vêtus de shorts et de chandails à manches courtes. Ils s’en allaient passer leurs vacances hivernales dans un lieu tropical. Imaginez l’horreur qu’ils doivent ressentir lorsqu’ils auront réalisé que la température est -60 C, excluant le facteur vent. Bienvenue au Pôle Nord ! Heureusement, il y a le plan de contingence des Forces armées canadiennes.

Les dirigeants militaires affirment que l’ouverture de l’espace aérien russe augmentera le risque qu’un avion tombe dans la toundra. Certains experts calculent que le nombre de vols doublera d’ici les 15 prochaines années.

« Plus de 500 vols quotidiens devraient avoir lieu au-dessus des Territoires dès que la Russie aura ouvert son espace aérien aux vols commerciaux », a indiqué le colonel Pierre Leblanc.

Une équipe de 12 parachutistes sera déployée dans l’opération de recherche et de sauvetage. Les secouristes procéderont à une sélection des priorités et des mesures à prendre pour évacuer les victimes une fois qu’ils auront complété le montage de l’équipement nécessaire.

Ces victimes seront ensuite transportées vers une base d’opérations avancées, qui sera établie dans l’endroit le plus près du lieu de l’accident ayant une piste d’atterrissage et l’espace nécessaire pour accommoder les rescapés. Les plaisanciers seront de nouveau triés avant qu’un transfert soit effectué vers un centre de réception des blessés. Civils et militaires collaboreront étroitement aux opérations de sauvetage. Tout aéronef ou hélicoptère civil pouvant atteindre le lieu de l’accident pourra venir en aide aux victimes. Santé et Services sociaux Canada jouera un rôle clé dans le tri des victimes. Une fois les passagers infortunés évacués, les organisations civiles seront responsables du nettoyage des déchets et de la récupération des corps.

Le seul hic pour les victimes pourrait être le laps de temps nécessaire pour effectuer une opération de secours ; les hélicoptères pourraient arriver sur les lieux de l’accident dans un délai maximal de 15 heures. Les premiers parachutistes pourraient être déployés six à huit heures après l’accident et leur équipement huit heures après leur arrivée.

Plusieurs raisons expliquent le laps de temps. D’abord, les aéronefs sont situés sur des bases dans le Sud du Canada.Ensuite il y a le vent, la luminosité et les conditions de terrain. Ainsi, « l’opération de sauvetage pourrait subir des délais à cause du nombre des victimes, du temps nécessaire pour arriver au lieu de l’accident et du temps nécessaire pour l’évacuation des survivants. », a expliqué le major Rick Hannah.