Sans aucun doute, c’est la grise le poisson le plus convoité ici dans les TNO. C’est aussi mon poisson préféré depuis plusieurs années. Pourquoi ? Eh bien, c’est l’espèce de poisson sportif qui requiert probablement le plus de connaissances et de finesse de la part du pêcheur pour avoir du succès de façon régulière. Un vieil adage souligne qu’un bon pêcheur de grise capture un spécimen par jour. C’est un poisson pour les pêcheurs patients. Mais croyez-moi, ça vaut la peine en!
Le poisson
De la famille des salmonidés, le vrai nom de la truite grise est le touladi. On l’appelle aussi omble grise ou truite de lac. Le touladi est fusiforme, son dos et ses flancs sont plus ou moins foncés, tachetés de points pâles. La caudale est fortement échancrée en forme de « V ». Il a un poids moyen : 1,8 à 2,2 kg ( 4 à 5 lbs ) et peut vivre jusqu’à 45 ans ! Il consomme surtout d’autres poissons, des insectes, des petits mammifères et même des crustacés. En certains endroits, il se gave de plancton. Les gros spécimens se nourrissent parfois très rarement, ils se tiennent en suspension et digèrent leur repas durant plusieurs jours. La maturité sexuelle est entre 8 et 13 ans dans certains lacs du nord. En plus d’être excellent à déguster, ce poisson peut atteindre une taille gigantesque.
Techniques
À la fonte des glaces la grise se retrouve souvent en surface avec un métabolisme quelque peu ralenti. Il faut la pêcher à la traîne, très lentement. Plus l’eau se réchauffe plus notre truite descend en profondeur à la recherche d’eau plus froide 3º à 10ºC (35º à 50ºF). Il faut donc utiliser des plombs voir même des « Down rigger » pour y accéder. À la traîne, il faut changer de vitesse et zigzaguer pour essayer d’attirer notre poisson. À l’automne, la truite revient normalement en surface et la pêche est excellent car celle-ci mange beaucoup car c’est la période de frai. Au printemps et à l’automne, le touladi remonte près de la surface. Lorsqu’il se déplace en eau peu profonde, c’est-à-dire au printemps et à l’automne, on peut le prendre à la mouche, au lancer léger, à la traîne ou de façon sédentaire à l’appât. Durant l’été, il faut descendre les leurres et pêcher en profondeur.
Leurres
Les cuillères ondulantes comme les Williams Trophy II et Wabbler, la fameuse 5 of a diamond, la cuillère spéciale de Wolverine et les cuillères tournantes comme les MEPPS no 3 tout comme certains poissons-nageurs comme Rapala « suspending minnow » et le Suspending Redfin de Cotton Cordell sont mes leurres de prédilection. J’utilise aussi un « bait holder » avec un mené mort de 5 à 6 pouces. En période difficile, je mets un attracteur de couleur argent environ 1 mètre (36 po) avant mon poisson-nageur. Les attirails aux cuillères multiples sont recommandés en eau profonde, et les streamers (Mickey Finn, Massawipi Smelt, Magog Smelt, Black Nose Dace et Yves Spécial !) lorsque le poisson chasse en surface.
Truc de la semaine : Le noeud Palomar
C’est le meilleur et le plus simple noeud pour le pêcheur. Il offre 95% de résistance. Repliez le fil en deux afin de former un brin double. Passez ensuite l’extrémité de la boucle dans l’¦illet de l’hameçon. Faites un noeud simple avec le brin double, en laissant une boucle suffisamment grande pour y passer l’hameçon. Serrez le noeud. N’oubliez pas de mouiller le monofilament avant de serrer le noeud.
Le saviez vous?
Le record mondial de capture du touladi toute catégorie selon l’International Game Fish Association (IGFA) version 2000 est un spécimen de 72 lbs 0 oz (32.65 Kg) capturé par M. Lloyd E. Bull le 19 août 95 au Grand Lac de l’Ours au TNO.
Concours
Pêchons avec l’Aquilon !
Prix : 2 ensembles de cuillères Arc-en-ciel (fabriqué à la main au Québec) d’une valeur de $50.00 chacun.
Plus de détail la semaine prochaine.