le Lundi 7 juillet 2025
le Vendredi 22 septembre 2000 0:00 Éducation

De la visite de Toronto Éducation

De la visite de Toronto Éducation
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Carmen Gauthier a cherché, mais en vain, à trouver une personne qui connaissait une tête dirigeante du programme des moniteurs et monitrices de langues officielles qui a déjà voyagé dans le Nord. Personne au ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, même des employés possédant 10 années d’expérience, n’ont été en mesure de lui fournir une réponse. De fait, il semble qu’elle soit la première coordonnatrice à visiter le Nord depuis des lustres.

Arrivée le 16 septembre, un samedi, Mme Gauthier n’a pas eu le temps de se reposer. L’horaire de la coordonnatrice canadienne pour le programme des langues officielles du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) était criblé de notes, d’heures de rendez-vous, de noms des personnes qu’elle allait rencontrer et de la liste des écoles qu’elle devait visiter. « J’en ai visité trois depuis ce matin », a-t-elle indiqué. C’était le 19 septembre à 16 h, une heure avant son départ pour Toronto. Le poids de la pression des quatre dernières journées commence à être visible. En deux jours, elle a fait la tournée de l’École Allain St-Cyr et des écoles St. Joseph, St. Patrick, Range Lake et William McDonald.

Son but était de visiter les moniteurs et les monitrices dans leur lieu de travail et de s’assurer qu’ils disposaient des ressources nécessaires pour effectuer leurs tâches. Mme Gauthier a laissé entendre que sa visite servirait à valoriser le programme et ses acteurs.

« C’est intéressant que la personne du ministère vienne à Yellowknife, a indiqué Marie-Ève Fontaine, une monitrice de 20 ans. On se sent plus encadrés. »

Carmen Gauthier a indiqué qu’elle était surprise par l’enthousiasme démontré par les élèves anglophones aux Territoires. « Je ne m’attendais pas à ce qu’ils démontrent autant d’intérêt pour apprendre la langue française. »

Un autre de ses objectifs était d’examiner la position du français dans un territoire où il y a neuf langues officielles. Elle s’est dite impressionnée par les efforts des enfants autochtones pour apprendre la langue de Molière. « Pour plusieurs Dénés et Inuits, le français est leur troisième langue, alors c’est tout un défi. »

Son plus grand regret a été de ne pas pouvoir se rendre à Inuvik, la seule communauté à l’extérieur de Yellowknife où un moniteur de langues officielles travaille à temps plein. Pourtant, avec les sommes mises à sa disposition, c’est difficile de lui en vouloir. Avec un budget de 7 682 000 dollars, le programme parvient quand même à donner de l’emploi à près de 900 Canadiens, dont 295 travaillent à temps plein.

Presque pour se racheter, elle a déclaré que les gestionnaires du programme travaillent fort pour obtenir davantage de fonds fédéraux et qu’ils aimeraient offrir de meilleures conditions salariales à leurs employés. Cinq moniteurs et monitrices de langues officielles ¦uvrent actuellement aux T.N.-O. et ce chiffre n’augmentera pas avant la fin de 2002-2003, si les conditions le permettent.

Mais le boulot n’est pas l’unique attrait du Nord. Durant ses courtes pauses, Mme Gauthier a pu admirer l’architecture et le paysage.