Le GTNO propose de retracer le diamant depuis son extraction jusqu’à sa finition en un bien de consommation. La participation au programme de certification se fera sur une base volontaire.
« Nous voulons que les consommateurs puissent avoir l’assurance qu’ils achètent non seulement un diamant extrait du sol des T.N.-O., mais également, taillé et poli aux T.N.-O. », explique le directeur de la promotion commerciale de diamants du GTNO, Bob Bies.
Le GTNO, après réception d’un certificat provenant du laboratoire de gradation des diamants du HRD (Hoge Raad voor Diamant), émettra son propre certificat statuant que le diamant a été extrait, taillé et poli aux T.N.-O. L’ouverture prévue du laboratoire du HRD, un organisme belge attestant la qualité du diamant selon quatre facteurs (couleur, clarté, carat et coupe), devrait se dérouler en novembre prochain.
« Nous sommes le premier gouvernement certifiant le lieu où s’effectue le traitement des diamants bruts », souligne Bob Bies. Le certificat coûtera entre 11 et 12 $ aux établissements.
À l’heure actuelle, deux des trois compagnies spécialisées dans la taille et le polissage de diamants, soit Deton’Cho Diamonds Inc. (DDI) et Arslanian Cutting Works NWT Ltd (ACW), ont accepté de prendre part à ce nouveau programme. ACW, une filiale belge, devrait ouvrir ses portes en octobre.
Le GTNO espère que les consommateurs seront prêts à payer un peu plus cher pour avoir un diamant entièrement produit au Canada. Le lancement officiel du programme de certification s’effectuera probablement en octobre.
« Le programme de certification du GTNO est probablement une bonne idée », déclare la relationniste de BHP (Ekati), Denise Burlin-game, en ajoutant toutefois que seule une petite proportion des diamants peut être certifiée. « Dix pour cent de la valeur totale de notre production sera transformé dans les trois établissements des T.N.-O. », soutient cette dernière.
Une troisième compagnie, Sirius Diamonds NWT Ltd (SD), n’est pas intéressée à se joindre au programme du GTNO pour le moment. SD grave un ours polaire pour distinguer ses précieux joyaux, dont une infime proportion provient de la mine Ekati (BHP).
« Notre préoccupation première est la qualité des diamants. Le certificat émis ne rencontre pas nos standards de qualité. Nous préférons utiliser les standards de certification américains provenant du American Gemologial Institute ou de la American Gemological Society », affirme le président de SD, Steven Ben-Oliel. Environ 20 pour cent des diamants taillés et polis à SD sont vendus aux Etats-Unis. « Nous prévoyons que ce pourcentage grimpera à 50 % l’année prochaine », soutient Steven Ben-Oliel.