Qui a dit que les « balades » en motoneige n’étaient qu’hivernales ? Un jour, les gens pourront peut-être filer à vive allure sur l’herbe folle, comme l’a fait Jean-François Pitre sur son bolide. Au début d’octobre, celui-ci est allé à Leduc, en banlieue d’Edmonton (Alberta), où il a participé à des courses de motoneige sur gazon. Il a remporté une première place dans la classe 440cc (puissance du moteur) et une deuxième dans la classe 700cc.
À Yellowknife, le mercure peut facilement descendre à – 35°C, sans compter le facteur de refroidissement éolien. La motoneige sous le soleil semble donc une idée bien agréable.
Durant ces deux jours à Leduc, la température frôlait les + 25°C, à l’ombre ! « On a eu beaucoup de plaisir, mais il faisait chaud pour mourir », s’exclame Jean-François Pitre. Près d’une centaine de motoneiges ont glissé sur le sol gazonneux lors de cette compétition inusitée surnommée War onTurf.
Attention : poussière
La piste de course n’est pas très longue puisque chaleur et poussière ne font pas tellement bon ménage avec la motoneige, dont la mécanique ne survivrait pas bien longtemps à de telles conditions. De fins grains peuvent se loger dans les engrenages et provoquer des dommages, empêchant la mécanique de fonctionner adéquatement. « C’est très dangereux pour les machines », explique Jean-François Pitre en affirmant que les motoneiges doivent subir quelques modifications avant de prendre d’assaut le tapis vert : elles possèdent des crampons leur permettant de se déplacer sur le gazon.
Sur une piste de gazon d’une longueur de 500 pieds, un engin ayant un moteur de 440cc roule à une vitesse de104 km/h tandis qu’une motoneige ayant un moteur de 700cc atteint une vitesse de 112 KM/H en 6.5 secondes.
Saviez-vous que ?
Certains en font sur l’asphalte : les skis de leur motoneige étant munis de roues ! Ça ne s’arrête pas là, il y a encore plus incroyable : la course de motoneige sur l’eau. Remarquez, entre une chute dans l’eau froide et une pirouette sur le béton, la première surface semble plus « confortable ». Cependant, vous devez avoir les moyens de récupérer votre motoneige qui, contrairement à la motomarine, coule à pic si l’on en perd le contrôle ! Ces courses s’effectuent dans des lacs relativement peu profonds, et les motoneiges doivent s’élancer sur la piste de course aquatique. Le moindre faux mouvement envoie la motoneige au fond du lac, mais les plus habiles réussissent, avec beaucoup de pratique, à effectuer la course et à revenir sur la terre ferme sans être mouilléŠ ou presque !
La course de motoneige nautique existe depuis une vingtaine d’années et une Association internationale de motoneige nautique, regroupant plus de 150 membres aux États-Unis et au Canada, a été mise sur pied pour réglementer les courses. Celles-ci se déroulent notamment dans l’état de New York, du Wisconsin, de l’Illinois, ainsi qu’au Canada !
