le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 10 novembre 2000 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Société

Une approche personnalisée Nouveau programme pour les femmes victimes de violence aux T.N.-O.

Une approche personnalisée Nouveau programme pour les femmes victimes de violence aux T.N.-O.
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La ministre de la Santé et des Services sociaux, Jane Groenewegen, en collaboration avec plusieurs partenaires, a lancé un programme « flexible et pratique », visant à supporter les femmes ayant subi des traumatismes. Celui-ci, inauguré officiellement le 1er novembre, compte actuellement 38 femmes inscrites depuis la fin septembre.

Le programme recevra un financement annuel de 500 000 dollars, provenant de transferts du ministère de la Santé et des Services sociaux et du Conseil de la santé et des services sociaux de Yellowknife.

« Au milieu des années 1990, les approches développées pour assurer le traitement des problèmes liés à la consommation excessive d’alcool et autres drogues n’étaient pas adéquates », affirme la directrice administrative du Conseil sur la condition de la femme, Rosemary Cairns. « Nous avons effectué, en 1995, des entrevues avec des femmes qui avaient des problèmes de consommation attribuables à des traumatismes subis dans leur enfance et/ou leur vie adulte », explique la directrice du YWCA de Yellowknife, Lyda Fuller. Ces entrevues ont permis de cibler les principales difficultés à surmonter : les difficultés financières et le soin des enfants pendant que la mère participe au programme.

Pendant la durée du programme, les enfants des participantes sont pris en charge par la garderie. Les femmes vivant à l’extérieur de la capitale peuvent s’inscrire au programme. Elles doivent toutefois se trouver un logement, puisque qu’un seul appartement est présentement disponible pour accueillir une femme et ses enfants.

Des discussions sont en cours pour obtenir quatre logements supplémentaires pour les accomoder. Le YWCA possède également quelques chambres. « Nous espérons que le nouveau programme deviendra un modèle pour le reste du Canada. Se basant sur une approche holistique, le projet offre aux femmes la possibilité de parler de la violence physique, sexuelle ou psychologique subie, tout en leur permettant de guérir, de vaincre leur peur et de regagner leur estime d’elles-mêmes », soutient Rosemary Cairns. « La diffusion de ce programme à l’ensemble des femmes de toutes les communautés va dépendre de leur volonté [dans les régions éloignées] à travailler en collaboration avec les différents partenaires », affirme Lyda Fuller. « Nous espérons l’étendre [programme] éventuellement à toutes les communautés », indique la directrice du Centre des femmes de Yellowknife, Arlene Hache.

Beaucoup de préjugés subsistent à l’égard de ces femmes qui éprouvent des problèmes de consommation d’alcool et de drogues. « Mères irresponsables, promiscuité, consommation excessive de substances nocives : les racines de tous ces comportements négatifs puisent leur source dans les traumatismes subis par ces femmes », soutient Arlene Haché.

Lors d’une conférence antérieure, le premier ministre Stephen Kakfwi avait fait un court témoignage sur les difficultés survenues dans sa famille. « Š Je crois que personne, dans ma famille [sept s¦urs et sa mère], n’a été épargné de la violence, la violence faite aux femmes. Mais je peux dire qu’elles [mes s¦urs et ma mère] ont presque toutes développé une tolérance zéro à l’égard de la violence parce que mon frère et moi avons démontré que les femmes ne doivent pas être battues ou abusées. Nous avons brisé le cercle de la violence.»