Une nouvelle étude sur les personnes ayant un ou plusieurs handicaps vient d’être rendue publique. « Les besoins de ces personnes changent et l’étude est un outil qui servira pour la planification des programmes et services offerts à cette population », affirme la directrice du Conseil pour les personnes handicapées des T.N.-O., Aggie Brockman.
Environ 13 % de la population des T.N.-O. est atteint d’un ou de plusieurs handicaps selon l’étude « Vivre avec une incapacité, vivre avec dignité ». Si l’on se fie aux prévisions démographiques pour 1999, cela représente 5 453 personnes aux T.N.-O. De ce nombre, 1 779 vivent avec un handicap classé « modéré à sévère ».
Bien que certaines personnes aient refusé de participer à « une autre étude », Mary-Anne Duchesne, qui a un handicap, croit qu’il y a aujourd’hui un réel engagement de la part du gouvernement et des organisations pour que services et programmes soient améliorés.
« Cette étude nous permettra d’appuyer nos revendications sur quelque chose de concret », souligne Aggie Brockman.
La ministre de la Santé et des Services sociaux, Jane Groenewegen, n’a pu dire quelles répercussions aura cette étude sur les programmes et services offerts aux personnes handicapées. « La prochaine étape consiste à analyser les informations contenues dans « Vivre avec une incapacité, vivre avec dignité » et à utiliser les données à des fins de planification », soutient Jane Groenewegen.
Bien qu’il comporte statistiques et renseignements utiles, le rapport d’étude contient peu de renseignements sur les enfants de 0 à 14 ans ayant des handicaps, puisque ceux-ci n’ont pas participé en grand nombre. L’étude a cependant recueilli les témoignages de 1260 personnes des T.N.-O. Cette étude révèle que le taux de personnes handicapées est deux fois plus élevé, par rapport au reste de la population des T.N.-O., chez les personnes de descendance autochtone. Elle rapporte également que les principaux problèmes auxquels font face les personnes handicapées sont le manque de ressources financières et la difficulté d’obtenir de l’information. « Ce serait bien d’avoir à un lieu central où l’on pourrait obtenir de l’information sur les programmes et services disponibles au sein de chaque ministère. Il est parfois difficile de se déplacer d’un ministère à l’autre pour aller chercher des documents », admet Mary-Anne Duchesne.