le Samedi 5 juillet 2025
le Vendredi 17 novembre 2000 0:00 Environnement

Recyclage

Recyclage
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Des tonnes d’aluminium, de papier, de métal sont recyclées annuellement par la ville de Yellow-knife. La ville recycle environ 2 % de l’ensemble des déchets, dont certaines matières dangereuses.

En 1999, le coût du recyclage s’élevait à 137 000 dollars et les profits de la ville de Yellowknife, provenant de la vente des matières recyclées, se chiffraient à 13 000 dollars. « D’un point de vue environnemental, ça vaut la peine [de recycler] », constate le directeur des Travaux publics à la ville de Yellowknife, Gary Craig.

Le matériel recyclé est mis en ballot et prend la route du Sud pour se faire transformer. Les appareils électroménagers comme les réfrigérateurs, les laveuses, les sécheuses sont également mis en ballot et envoyés en Alberta.

Des restants de peinture sont parfois mélangés et mis de côté dans un coin du dépotoir pour les citoyens désireux de faire usage de cette peinture. Un programme a été mis en ¦uvre, en 1998, pour le recyclage du bois. Les morceaux en bon état sont entreposés, toujours au dépotoir, et sont offerts à la population.

Les exceptions

Il y a toutefois des exceptions. Bien qu’il existe des contenants de récupération pour le verre, celui-ci n’est pas recyclé : il est entreposé dans un site au dépotoir de Yellow-knife. Un citoyen de Yellowknife a également une petite usine de recyclage de verre. Certaines matières dangereuses ne sont pas recyclées comme les détecteurs de fumée (qui contiennent une petite quantité de matériel radioactif), les graisses, les emballages divers et l’amiante. Ces matières sont envoyées au dépotoir.

Qui recycle ?

Bien que des lignes directrices relatives à l’environnement existent dans plusieurs établissements gouvernementaux, leur mise en ¦uvre dépend surtout de la bonne volonté des gens à recycler.

À l’Assemblée législative, chaque bureau possède, en théorie, des contenants pour le recyclage du papier. Cette initiative a été mise en ¦uvre en 1995. Pourtant, lors d’une récente visite à l’Assemblée, la salle réservée aux médias contenait deux poubelles, mais aucun contenant bleu (recyclage) à l’horizon.

Il y a cependant quelques initiatives individuelles, comme celle de Daryl, un membre du personnel de l’Assemblée. Ce garde de sécurité collecte les cannettes, environ une centaine par semaine, les écrase et les remet à la Yellowknife Christian Education Society. Cette dernière les envoie à Edmonton et cela lui procure une petite rentrée d’argent.

Au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien (MAINC), des contenants de recyclage de papier sont également disponibles. Seul le papier est recyclé puis déchiqueté, afin de protéger des documents confidentiels. Le geste est louable, mais le papier déchiqueté n’est pas recyclé explique toutefois Gary Craig.

Le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien récupère cependant ses vieux ordinateurs et ses surplus de matériel, dont il fait don à la communauté et aux écoles, via un programme d’Industrie Canada. Au ministère de la Défense nationale, on recycle également le papier qui est collecté sur une base hebdomadaire.

Le recyclage n’est donc pas un mythe à Yellowknife. « Par rapport à l’environnement, c’est payant de recycler. Il faut simplement se donner un coup de pied et le faire », affirme l’adjointe du député du Deh Cho, Sue Kachuk. « Je crois que nous pouvons faire plus », souligne Gary Craig.