le Samedi 5 juillet 2025
le Vendredi 1 Décembre 2000 0:00 Divers

Petites nouvelles d’ailleurs

Petites nouvelles d’ailleurs
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Je reprends donc mes récits palpitants. J’ai dormi à Hong Kong et je me
prépare à aller prendre mon avion qui, à ma grande surprise, fera Hong Kong
– Denpasar (capitale de Bali) directement. L’année précédente, l’avion
faisait escale à Jakarta. Cette année, non seulement il s’agit d’un 747,
mais il vole directement. Deux heures sauvées! Dans un long voyage comme
celui-là, même quelques minutes sont appréciées. Donc, envolée de quatre
heures sur un appareil qui n’est pas plein à craquer. Tout va bien. Pas si
vite! La fille assise à deux bancs de moi (il y a un espace entre nous)
réussit à renverser un verre d’eau plein sur moi. Je suis trempée. Je n’ai
pas l’air très amène. J’oserais même dire que j’ai l’air bête, carrément.
Ce bain glacé me donne froid. Je dois demander une couverture. J’ai l’air
d’une vraie mémère. Enfin, passons. La fin du voyage se déroule sans
anicroches.


L’une des premières choses qui frappe quand on descend de l’avion ici,
c’est l’odeur d’encens. Cette odeur est en fait l’odeur des cigarettes au
clou de girofle qui sont fabriquées ici et qui, littéralement, embaument
l’air : une odeur un peu sucrée, qui fait chavirer la tête. Autre chose qui
frappe : les fleurs partout dehors, la musique traditionnelle qui se répète
inlassablement. Bali est là dans toute sa splendeur.


Je me laisse envahir par cette douce langueur et je me dirige vers mon
hôtel. Je suis tout de même bien reposée après ma nuit à Hong Kong.
J’arrive donc avec assez d’énergie pour partir explorer dans les environs,
après avoir déposé mes bagages et avoir revêtu du linge mieux adapté au
climat. Une grande surprise m’attend : une amie anglaise rencontrée trois
ans auparavant est ici, au même hôtel que moi. La vie est belle. Bali me
réservait des surprises. Et je me prends à penser : quatre semaines, ce
n’est pas très long. Je viens à peine d’arriver. Relaxe bonne femme. Prends
le temps de t’asseoir avant de repenser à te relever, que je me dis dans
mon for intérieur! Donc, la vie de vacances commence. Ce n’est pas toujours
de tout repos, la vie de vacances. Il faut aller changer de l’argent à la
banque ou ailleurs. Ici, il y a un racket qui perdure : il faut vraiment
faire attention avec les changeurs d’argent sur la rue. Ils vous leurrent
en deux temps, trois mouvements, et vous n’avez rien vu. Donc, vaut mieux
aller dans une banque ou autre endroit connu. Aller en ville est une
expédition quand il fait 30 degrés Celsius, ou alors, il faut partir très
tôt et revenir sur-le-champ. Bref, quand tu t’enlignes pour la banque,
mieux vaut changer suffisamment pour ne pas avoir à te taper le stratagème
trop souvent. Autre chose qu’il faut faire en vacances ici, aller se
baigner. Obligatoire. Pas le choix. Il fait tellement chaud, que c’est un
must. Il s’agit là d’une obligation quotidienne qui apporte sa dose de
travail : il faut se changer, nager, flotter sur le dos, s’étendre un peu,
à l’ombre de préférence, surtout les premiers jours, lire un peu, étendre
la crème solaire, se doucher, enfiler ses godasses pour aller se chercher
une bouteille d’eau, s’étendre à nouveau, etc. Comme vous le constatez, ce
n’est pas de tout repos et demande une bonne dose d’énergie. Donc, vous
devez vous sustenter et aller manger, car les forces vous manquent. Il faut
donc se relever, s’habiller, enfiler les godasses à nouveau, et partir à la
recherche d’un morceau bien mérité. Puis, comme la chaleur n’a de cesse, il
faut retourner à l’eau au plus sacrant. Re-crème solaire, re-baignade,
re-lecture, etc. jusqu’à plus capable. Donc, comme vous pouvez le
constater, il faut quand même bosser dur pour passer la journée
convenablement. Le soir, un autre monde attend la voyageuse, mais ça, c’est
une autre histoire que je me permets de garder pour un autre récit.
Là-dessus, je vous souhaite une bonne semaine et ne vous inquiétez pas. Je
prends mon courage à deux mains et je m’enligne pour la baignade. Je
devrais me rendre. Après cet effort intellectuel que représente l’écriture
de cet article, je ne suis pas certaine si je pourrai lire cet après-midi!
Mais bon, c’est là mon problème, pas le vôtre. Salut!


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