L’article en première page, portant sur la difficulté de vivre et se développer en français, illustre bien la situation difficile des francophones vivant en milieu minoritaire. Bien que l’étude en question ne porte pas sur la francophonie ténoise, on s’aperçoit rapidement que les carences identifiées dans les autres provinces et au Yukon sont similaires à ce qui se vit ici.
Si la situation est extrêmement difficile, il ne faut cependant pas se décourager et lancer la serviette. Au contraire, il faut redoubler d’ardeur, développer de nouvelles stratégies et utiliser à leur plein potentiel les outils à notre disposition.
La situation varie grandement selon les régions. Plus la communauté est petite et minoritaire, plus il est difficile de vaincre les obstacles. On peut difficilement comparer la réalité vécue à Fort Smith ou à Hay River par rapport à celle de Yellowknife. Dans les plus petites communautés, tous les services souffrent de carences alors que dans la capitale, il existe une meilleure infrastructure et quelques outils importants.
L’un de ces outils, la commission scolaire francophone de division, fait que l’école Allain St-Cyr est beaucoup plus qu’une simple école. Elle peut devenir un élément central du développement de la communauté dans son ensemble. L’école peut se transformer en centre névralgique de l’expression culturelle canadienne française, et en outil d’animation sociale et culturelle.
En ayant notre propre gestion de l’école, il est plus facile de développer des programmes qui dépassent les simples programmes académiques, des programmes qui soutiennent une vie sociale active en français. De concert avec les associations francophones, les médias et la FFT, il est possible de contrer les tendances assimilatrices. Alain Bessette