Les séances à huis clos, qui se déroulent derrière des portes fermées aux médias, constituent l’une des bêtes noires des journalistes. Ces derniers, avides d’information et toujours à l’affût de la nouvelle, ont l’impression de manquer quelque chose d’important.  » Si les portes sont fermées « , se disent les journalistes,  » c’est probablement parce qu’ils tiennent à cacher des choses « .

De l’autre côté, celui des groupes qui tiennent ces séances à huis clos, il existe de nombreuses raisons pour justifier cette décision de tenir secrètes leurs délibérations. Parfois, un problème épineux se présente et le début d’une recherche de solutions s’appuie sur un ensemble d’informations erronées qu’il faut éclaicir.  » Défrichons d’abord le terrain, puis on verra « . D’autres fois, les questions en litige soulèvent des points qui touchent la vie personnelle des gens concernés et, évidemment, ceux-ci ne tiennent pas à exposer ces faits au public. On fait face ici à une question d’intérêts divergents où toutes les parties ont raison. Le droit à l’information est un principe constitutionnel reconnu dans l’ensemble des pays industrialisés. Le droit à la vie privée est tout aussi bien établi. La tâche du journaliste consiste donc à faire la part des choses et à rechercher les informations nécessaires par des méthodes alternatives.

Dans le cas de la séance à huis clos concernant les employés de l’École Allain St-Cyr, il faut établir si l’intérêt des parents, des élèves et du personnel sont pris en considération dans tous les réaménagements administratifs qui s’effectuent. Est-ce un désir de cacher aux parents un problème majeur qui risque de perturber le bon fonctionnement de l’école? Est-ce un simple geste politique, imposé par le ministère, pour camoufler une décision unilatérale? Voilà des questions auxquelles nous tenterons de répondre au cours des prochaines semaines. Alain Bessette