le Mardi 22 avril 2025
le Jeudi 17 mai 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Société

Sa passion a quatre pattes Robin des chiens de traîneaux.

Sa passion a quatre pattes Robin des chiens de traîneaux.
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Le 5 mai dernier, c’était la dernière sortie de Robin et de ses fidèles canins. La glace avait des teintes de jaune et de bleu, le soleil frappait, de petits cristaux de glace nous fouettaient le visage et j’essayais tant bien que mal de diriger les chiens [bien que ce soit plutôt l’inverse qui se produise !].

Facile de guider une équipe de six chiens ? Faut être derrière le traîneau pour comprendre que les belles bêtes ont leurs caprices ! D’abord, il faut clairement leur indiquer la direction, qu’il y ait une piste ou non. Parlez-en à Robin Harvey qui s’est retrouvé dans la neige par deux fois grâce à moi ! C’était de la faute de la conductrice !

« Il faut lui montrer qui est le maître », s’exclame Robin en parlant de son chien de tête, Tonka. Monsieur a une grosse tête, tout comme son maître, qui l’admet en souriant. Cela prend plus que des ordres pour conduire une équipe de chiens comme l’a fait Robin lors de la course Percy De Wolf, une aventure de quelque 210 milles, qui se déroule annuellement au Yukon. Pour réussir une course de 40 heures, sans dormir, il faut être psychologue et parler avec des chiens fatigués refusant parfois d’avancer ! « Il faut parler à ses chiens. Plus tu prends soin de tes chiens, plus tu vas aller loin », affirme celui qui s’est découvert une passion pour les chiens, il y a cinq ans de cela. Robin en était à sa première expérience et il a réussi à terminer cette course, dont plusieurs ne voient jamais le fil d’arrivée, en 22e position.

« Je n’ai pas fait la course parce que je suis un coureur, mais plutôt parce que j’aime la découverte », raconte celui s’est acheté trois huskys au Québec pour aller camper l’hiver. « J’aime partir avec mes chiens et Sophie (sa copine). Elle est mon sac de sable », lance -t-il en riant et en la regardant du coin de l’¦il. « Je suis toujours dans le traîneau ! », avoue-t-elle. « Je n’aime pas la motoneige. Tu te fais brasser, ça pue et c’est dangereux au fond », soutient Robin. « Et puis, quand tu as la piqûreŠ », souffle-t-il en jetant un dernier regard vers le lac. La saison est officiellement terminée et il ramène la traîne lentement. « J’attends la neige. Je ne suis pas heureux. S’il y avait un glacier, j’irais en faire encore ! », s’exclame ce mordu des ballades par un matin frisquet d’hiver. Ne t’en fais pas, la neige reviendra bien assez vite ! Et puis, comme tu le dis Robin, il y a le canot. « Oui, nous débarquons du traîneau et nous embarquons sur le canot ! » Et les chiens ? Ils les accompagneront sur la rive, à l’occasion, et attendront la visite du maître et de la maîtresse, du haut de leur petite colline à Kam Lake.

Robin quant à lui, continuera de rêver au Yukon Quest, une course de mille milles qui représente 10 jours de traîneau à chiens sans dormir. « Un défi comparable au Paris-Dakar » auquel il souhaite s’atteler, avec sa joyeuse bande ! L’entraînement peut commencer !!