Un forum consultatif sur le développement économique des T.N.-O. a été mis sur pied lors du dernier forum intergouvernemental (FIG), tenu à Inuvik le 22 mai dernier. Les dirigeants autochtones des Territoires du Nord-Ouest, Robert Nault, ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien (MAINC) et Stephen Kakfwi, premier ministre des T.N.-O. ont également discuté du transfert des responsabilités des terres et des ressources dans les T.N.-O. et du partage des revenus de ces ressources. Ces deux priorités, initiées l’an dernier à Hay River lors du dernier forum, seront à l’ordre du jour dès cet automne.

Le forum consultatif, qui prévoit de trois à six rencontres par an, réunira des groupes d’intérêts économiques qui feront des recommandations au FIG en matière d’économie. « Le gouvernement fédéral veut profiter de ce forum consultatif pour établir des priorités dans lesquelles il veut investir », explique Camil Simard, analyste pour le MAINC.

La fin de l’été sera propice aux discussions en matière de transfert des responsabilités. Les dirigeants, en adoptant un protocole d’intention, se sont entendus pour discuter du transfert des responsabilités fédérales sur les terres et les ressources dans les T.N.-O., y compris le partage des revenus provenant des ressources. Chaque partie s’est engagée à trouver, d’ici le 31 mars 2002, des directives qui permettront d’enclencher un mécanisme officiel de transfert.

Le FIG poursuit également ses recherches afin de déposer, lors de sa prochaine rencontre prévue à la fin de l’année ou au printemps prochain, des recommandations concernant le « renforcement des capacités » des Autochtones. « Il faut que les Autochtones soient capables d’assumer la gestion de ces responsabilités. Des programmes d’éducation et de formation doivent être mis en place », relate l’analyste du MAINC.

Ce type de rencontre est le premier à se dérouler aux T.N.-O. « C’est un processus très formel, explique Richard Bargery, conseiller spécial pour le GTNO. Toutes les parties s’attablent avec des points de vue différents, avec le désir de négocier certains points litigieux. »

À long terme, ces discussions auront des effets bénéfiques, selon Camil Simard. « Dans 5 ou 6 ans, le terrain sera très différent d’aujour-d’hui, il y aura une répartition des pouvoirs. Mais entre-temps, il faut conduire les parties à négocier, ce qui a longtemps été un problème. »