le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 15 juin 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Environnement

Pas de solution miracle Giant Mine et le trioxyde d’arsenic

Pas de solution miracle Giant Mine et le trioxyde d’arsenic
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Le 11 juin dernier, un consortium de consultants a déposé un rapport portant sur quatre méthodes possibles permettant de disposer partiellement des 237 000 tonnes de trioxyde d’arsenic enfouies dans les entrailles de la Giant Mine.

« La principale tâche du consortium visait à évaluer une série de solutions à long terme pour nettoyer le site de la mine. Actuellement, aucune des méthodes ne fait l’objet d’une recommandation », soutient le conseiller principal Dave Nutter, qui oeuvre au sein du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien.

Parmi les quatre options proposées, la gestion in situ (sur place) des chambres contenant la poussière de trioxyde d’arsenic s’avère la méthode la plus propre selon Daryl Hockley. « La gestion sur place est l’option la moins risquée ».

L’une des méthodes retenues dans le rapport consiste à congeler les sols contaminés. « Une grande partie du sol entourant la mine est gelée en permanence. Aux endroits où ce n’est pas le cas, nous pourrions rétablir le pergélisol grâce à la circulation d’eau de refroidissement par thermosiphon ou encore en utilisant le même procédé qu’une patinoire », explique Daryl Hockley.

« Actuellement, il en coûte entre 2,5 et 3 millions de dollars par année pour pomper l’eau de la mine. Si le sol est gelé en permanence, les coûts d’opération associés à cette méthode seront de l’ordre de 900 000 dollars par année », indique Dave Nutter. La construction de l’équipement nécessaire à cette option coûterait environ 20 millions de dollars et s’échelonnerait sur 10 ans.

Le rapport traite également de trois autres méthodes soit l’oxydation à l’air sous haute pression de l’arsenic, la stabilisation de la poussière en l’incorporant à du ciment ou la sublimation de la poussière d’arsenic pour en obtenir une forme plus pure utilisée pour la conservation du bois. « La cimentation de la poussière d’arsenic entraînerait la création de 1,6 million de tonnes de matériel », souligne Daryl Hockley. Ces résidus devraient par la suite être entreposés dans un site spécial.

Selon Randy Knapp de la firme SENES Consultants Limited, quelle que soit l’option choisie pour disposer de la poussière de trioxyde d’arsenic, une gestion du site de la Giant Mine sera requise au cours des 100 prochaines années.

L’équipe de consultants a confirmé qu’advenant le cas où la mine est inondée, entre 500 kg et 16 000 kg pourraient être déversés annuellement dans l’environnement.