le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 29 juin 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Une semaine, deux discours Éditorial

Une semaine, deux discours Éditorial
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Au sortir de la conférence sur l’agenda social, portant notamment sur la santé et les services sociaux, plusieurs représentants avaient clairement émis le besoin d’avoir un plus grand contrôle sur la prestation de services afin que ceux-ci reflètent la diversité culturelle des Territoires du Nord-Ouest.

Quelques jours après ce colloque, une firme de consultants déposait son rapport sur le système de santé, dont l’une des principales recommandations consiste à éliminer six des neufs conseils de santé régionaux. Le rapport propose donc une centralisation des soins de santé et des services sociaux. D’une part, la ministre de la Santé et des Services sociaux, Jane Groenewegen invite des travailleurs de première ligne à une conférence pour recueillir leurs commentaires et évaluer les besoins afin de rédiger un plan d’action.

D’autre part, la ministre reçoit un rapport qui fait la promotion d’une plus grande centralisation.

En une semaine, Jane Groenewegen semble donc lancer deux messages contradictoires.

Pourquoi avoir divulgué le rapport après la conférence sur l’agenda social ? Si le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest souhaite réellement s’engager dans la voie de la dévolution des pouvoirs vers les gouvernements autochtones, il doit entreprendre de réelles discussions avec les nations autochtones.

Or la ministre a annoncé qu’il n’y aurait pas de processus de consultation formel pour discuter du rapport, auquel elle souhaite d’ailleurs répondre d’ici le premier août prochain.

La ministre propose des discussions avec les députés de l’Assemblée législative. Ces quelques semaines de consultation constituent un bien court laps de temps pour permettre aux gens de réagir.

Si le ministère de la Santé et des Services sociaux souhaite vraiment apporter des changements au système de santé, il doit y avoir non seulement une volonté politique, mais également une approche coordonnée. Jusqu’à maintenant, les deux facteurs semblent manquer.