C’est fou, mais cet été, il semble que l’inspiration m’a complètement lâchée. Pourvu que ce ne soit que temporaire. L’inspiration m’a peut-être lâchée pour un moment, mais il est un sujet qui a toujours été présent à mon esprit, pas seulement pour écrire là-dessus, mais bien parce que ce sujet fait partie de ma vie, et si j’examine autour de moi, il fait partie de la vie de bon nombre de gens. Quel est-il ce sujet litigieux qui bouleverse la vie de tant de gens, qui les fait pleurer, jeûner, courir, marcher, pédaler, qui les fait vomir et, à l’occasion, mourir. Il s’agit du poids…ou de la grosseur…ou de la minceur…ou de la maigreur…ou de l’obésité… ou de la boulimie…ou de l’anorexie…ou de tout ce genre de choses du même acabit. Bien sûr, mon article ne se veut pas un résumé scientifique de tout ce que le poids peut entraîner comme problèmes. Je veux plutôt en parler de façon légère, voire même comique, autant que faire se peut. Je veux en rire plutôt que d’en pleurer. Je veux défendre mon clan (celui des personnes bien enrobées, pour dire joliment) et non celui de l’autre (celui des personnes plutôt décharnées, pour dire simplement). Vous me voyez venir, avec mes gros sabots et cette l’introduction que je viens de vous pousser.
Le monde est fait d’une variété incommensurable de différences par rapport au poids. Ici, en Amérique du Nord (car c’est là qu’on habite, que ça vous plaise ou pas), l’obsession du poids idéal, c’est-à-dire de la minceur, est à son paroxysme. En effet, depuis déjà des décennies, les habitants des États-Unis et du Canada sont carrément habités par cette obsession morbide du poids. Et le big problème est de savoir comment ingurgiter des tonnes de hamburgers, de hot dogs et de frites par année tout en restant mince. Il semble qu’à ce jour, le problème se soit pas résolu : plus t’en manges, plus tu deviens gros. C’est directement proportionnel. Les méthodes miracles pour maigrir ne semblent pas avoir suscité les miracles promis. C’est simple, la seule façon de maigrir est de manger moins et de manger de bonnes choses.
Pour ma part, je fais partie de cespersonnes dites… grassouillettes, pour ne pas dire grasses. Je passe d’un régime à l’autre. Je dois faire constamment attention, si je ne veux pas me retrouver ronde comme une boule. Je ne suis pourtant pas une grande adepte du « fast-food ». Je mange plutôt bien et je cuisine beaucoup. Mais j’imagine que ce n’est pas suffisant. J’en suis donc toujours à quelques kilos du poids idéal…pour moi. Je ne suis cependant pas la seule à connaître ce problème (d’être à quelques kilos du poids normal…) que ce soit en trop ou en moins. En effet, le problème de la minceur, pour ne pas dire de la maigreur, sévit également, dans notre monde d’extrêmes. Les gens trop maigres ne sont pas trop attirants : une peau qui glisse sur des os apparents, ce n’est pas trop trop sexy, pour dire le moins. Je vous l’avais dit que je prêcherais pour ma paroisse. Il faut bien que je nous défende, nous, les rondouillets et les rondouillettes. Donc, où donc se situe la bonne santé dans tout ça? Les gens trop maigres risquent de souffrir d’ostéoporose et autres maladies du genre. Les gens trop gros, mais alors vraiment trop gros risquent les maladies cardiovasculaires ou cardiaques. Rien n’est parfait. Cependant, je crois que le fait d’être à une dizaine de kilos de son poids normal, que ce soit vers le haut ou vers le bas ne constitue pas un grand risque pour la santé. Je crois que le danger se manifeste quand le poids idéal (compte tenu de la grandeur, de la grosseur des os et de l’âge) est vraiment du poids actuel (toujours dans les deux côtés).
Il me semble que moi, j’aurais été faite pour peser moins de mon poids normal. Ainsi, j’aurais pu facilement engraisser au besoin. C’est tellement facile de prendre quelques kilos en trop, en mangeant de bonnes choses, que de perdre ces kilos en se privant de ces bonnes choses! Mon Dieu que la vie est dure! Donc, pour que les gens un peu maigres ne m’en veuillent pas, je tiens à leur dire que dans un sens, il fallait bien que je les piquent un peu car, à mon avis, ils sont bien plus chanceux …dans un sens. Pour notre part, nous les dodus, nous aurions l’avantage, en cas de famine, de pouvoir vivre de nos réserves pendant quelques jours. Bien sûr, je plaisante, mais tout ça pour dire que rares sont ceux qui sont satisfaits de leur poids. Je n’ai pas souvent rencontré des gens qui l’étaient. Trop maigres ou trop ronds, les gens ne sont pas souvent satisfaits de leur apparence. Vous avez sans doute entendu, comme moi, des mannequins se plaindre d’avoir fait la risée des autres à l’école…parce qu’elles étaient trop maigres. Je ne parle pas du sort que l’on fait subir aux personnes rondelettes : trop méchant.
Pour terminer, je tiens simplement à dire que souvent, on est trop exigeant face à soi-même. On voudrait afficher cette allure parfaite, pas seulement parce que ça fait santé, mais surtout parce que ça répond aux durs critères d’un monde en quête superficielle de corps parfaits. Pourquoi se torturer à ce point, à quelques kilos du poids idéal? Je crois que cet idéal est de bien manger, de faire quelques exercices (marcher, entre autres) et pour ce qui est du reste…tant pis. Je dois vous laisser pour aller bouffer de bonnes choses que je n’ai pas à vous énumérer ici. Ce à quoi vous pensez, c’est ça. Miam! Bon été et bouffez bien!
Geneviève Harvey