le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 27 juillet 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

See you later buddy! Éditorial

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C’est avec un intérêt professionnel très distant que j’ai suivi les Jeux de la Francophonie qui avaient lieu à Ottawa. On avait déjà les Jeux Olympiques, les Jeux du Commonwealth, les Jeux Pan-américains, les Jeux du Canada (sans mentionner tous les jeux régionaux) et nous voilà maintenant à la quatrième édition des Jeux de la Francophonie. C’est fou ce qu’on s’amuse au Canada.

L’article en page 11 soulève deux questions controversées : Quelle place devrait occuper le français dans ces Jeux? Devrait-on utiliser ces jeux pour favoriser des principes politiques? La deuxième question frappe de plein fouet l’un des grands principes établi lors de la création des Jeux Olympiques soit celui d’un événement sportif pacifiste, par nature apolitique.

L’histoire démontre que les Jeux Olympiques sont en fait politiques. En 1936, les Jeux de Berlin ont premier à Hitler de mousser sa cause. En 1972, des Palestiniens ont utilisé les Jeux de Munich comme tremplin pour publiciser leurs revendications. En 1980 et 1984, les Jeux de Moscou et de Los Angeles, ont été témoins de boycottages symboliques dans le cadre de la guerre froide. Bref, les Jeux Olympiques servent à faire avancer des causes. Pourquoi ne pas utiliser les Jeux de la Francophonie à cet escient? Il est vrai que ces Jeux ne sont probablement pas assez importants pour agir à titre de motivation.

En ce qui concerne la place du français aux Jeux de la Francophonie, les nations francophones devraient utiliser les mêmes critères de sélection qu’à l’Assemblée des parlementaires francophones, i.e. que les participants soient en mesure de comprendre et de s’exprimer en français. Sans ce processus, les Jeux de la Francophonie ne sont rien de plus qu’une pâle imitation des Jeux du Commonwealth, des Jeux servant à rappeler un passé colonial qui n’a rien de reluisant.