le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 24 août 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Politique

Dion à l’Association

Dion à l’Association
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Le ministre a organisé une rencontre avec certains membres de la communauté dont les représentants de l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY) pour « s’assurer qu’avec les mêmes montants d’argent versés, on puisse mieux répondre et mieux cibler les besoins des bénéficiaires ». Parmi ces besoins, la coordonnatrice de l’AFCY, Isabel Gauthier, mentionne la nécessité d’avoir un carrefour culturel. « On a fait part de nos besoins, surtout en ce qui concerne la création d’un centre communautaire francophone », a-t-elle souligné.

Le ministre des Affaires intergouvernementales s’est déclaré prêt à « suivre le dossier », sans toutefois prendre d’engagement formel. « Nous aimerions construire le centre communautaire sur un terrain de propriété fédérale, alors monsieur Dion a mentionné qu’il allait voir ce qu’il pouvait faire », a indiqué Isabel Gauthier. Quant à la viabilité des communautés francophones, le ministre des Affaires intergouvernementales a précisé : « Je n’en connais pas qui ne soient pas viables. »

« Il y a dix ans, il n’y avait pas d’école et aujourd’hui, l’École Allain St-Cyr compte 100 élèves », a-t-il poursuivi.

Un sujet incontournable, la question du financement des associations francophones, a également été abordé lors de cette rencontre. « Les francophones ont émis des doutes à savoir si les transferts de fonds du gouvernement fédéral se rendent dans les bureaux des francophones », a affirmé le ministre Dion, en soulignant que le fardeau de la preuve repose sur les épaules de ceux qui prétendent que les fonds ne se rendent pas toujours aux bénéficiaires.

Invité à se prononcer sur les mécanismes de contrôle des sommes versées dans le cadre du programme sur les langues officielles, le ministre a indiqué qu’il s’agissait d’un « gentleman agreement ».

« On ne demande pas les reçus. Le gouvernement fédéral peut regarder par-dessus l’épaule, mais il doit aussi effectuer son propre travail, soit s’assurer de la prestation de services bilingues », a ajouté le ministre Dion.

La situation semble être différente pour les associations francophones qui, elles, doivent faire des démarches supplémentaires afin de recevoir leurs subventions de Patrimoine Canada. Le ministère, qui a modifié le mode de gestion des sommes allouées aux associations, n’a toujours pas versé les subventions à la majorité des associations francophones des T.N.-O. sous prétexte qu’il manquait des plans d’évaluation.

« Le ministère de Patrimoine Canada a reçu nos demandes de subvention depuis le 8 mars, mais nous avons appris le 21août dernier que sans des plans d’évaluation, nous ne pourrions recevoir nos subventions », a déclaré le directeur général de la Fédération Franco-TéNOise, Daniel Lamoureux. Cinq associations franco-ténoises ont dû contracter un emprunt bancaire n’ayant pas reçu leurs subventions.