Comme toutes les années, depuis longtemps, septembre représente la rentrée scolaire dans la tête des grands et surtout dans celle des petits. En effet, la fin de l’été est synonyme de fin des vacances, de journées plus courtes et, bien sûr, de la rentrée à l’école.

Je garde un souvenir impérissable de la rentrée. Bien des choses me réjouissaient, un peu les mêmes qui réjouissent les enfants d’aujourd’hui : revoir les amis, les enseignants, du linge neuf, du nouveau matériel prêt à servir pour créer des chefs d’oeuvre, tout est excitant. Bien sûr, l’excitation ne va pas se prolonger au-delà de la première semaine, mais bon, deux ou trois jours où tout le monde est heureux d’être à l’école, ce n’est pas si mal. Il ne faut pas trop en demander à la nature humaine. La première journée, enfin, la première semaine, tout sent bon : les enfants, l’école, les livres, les vêtements neufs, tout sent bon. Au fil de l’année, ça se gâte un peu. Mais bon, cela fait partie de la vie.

Au début, les désirs de réussite sont à leur maximum. Toutes les promesses sont faites dans le désir le plus absolu de les tenir. Des devoirs sans fautes, des études tous les soirs, le coucher à une heure raisonnable, le lever sans rechigner, tout devrait aller comme sur des roulettes… enfin pendant un certain temps. Jusqu’à temps où les roulettes commencent à tomber les unes après les autres. C’est normal, cela fait partie de la nature humaine.

Chez les adultes aussi, la barre est haut placée. Tous les espoirs sont permis. La réussite atteindra le maximum; les relations humaines seront à leur meilleur, l’entente et l’harmonie régneront pour l’année tout entière et même au-delà. Que de bonnes intentions! Que de voeux pieux! Tous les efforts seront déployés dans le but ultime d’atteindre les objectifs fixés. Pas facile d’y arriver, mais le déploiement de bonne volonté est à son maximum. Normal! La nature humaine étant ce qu’elle est, encore une fois, tous les espoirs sont permis.

Les petits chérubins ont grandi, ont perdu des dents, ont appris à nager, à danser, à ramer, etc. Ils se préparent à entamer une année qu’ils ont appréhendée, à l’occasion, au cours de l’été. Les appréhensions, vitement balayées d’un revers de la main, ont pris différentes formes : comment arriver à retenir la règle de trois, la formule chimique du chlore, le nom de tous les os du corps humain? La réponse viendra d’elle-même au cours de l’année scolaire. Point n’est besoin de gâcher les vacances avec ces questions existentielles inutiles et futiles… pour le moment.

L’enseignant réussira bien, grâce à capacité à transmettre tout ça, à nous faire comprendre l’incompréhensible! Vive les enseignants! Si ce n’était d’eux, bien des choses resteraient incomprises et surtout!

incompréhensibles. Ils réussissent si bien à simplifier le compliqué, à démêler l’inextricable, à rendre intéressant l’ennuyeux… peut-être pas toujours, mais souvent.

La joie de retrouver les amis qu’on n’a pas eu l’occasion de voir de l’été. Le plaisir de redécouvrir des amitiés oubliées ou plutôt mises en veilleuse le temps d’un court ou long été, selon le point de vue.

Quel plaisir de voir le regard pétillant des copains et copines devant les centimètres en plus qui font de vous une grande personne, peut-être pas dans tous les sens du terme, mais du moins dans le sens le plus important à votre avis, dans le sens de la grandeur! Chez les plus petits, la fierté de se rendre dans l’important endroit que représente l’école suffit à leur accrocher un sourire aux lèvres, sourire un peu figé chez certains, bien sûr, mais sourire tout de même. En effet, le sourire cache la crainte de l’inconnu, de la première vraie séparation d’avec les parents, du premier grand rite de passage vers une vie d’adulte, une vie de femme, une vie d’homme, encore bien lointaine et bien difficile à cerner pour les petits, en cette rentrée scolaire. L’appréhension demeure et le sourire n’est pas loin des larmes.

L’atmosphère est à son meilleur. Le temps est encore chaud et l’école bien accueillante, grâce aux efforts conjugués de tous : petits et grands et surtout, le personnel enseignant, présent avec tous les trucs pour rendre la vie facile aux nouveaux et pour faire savoir aux anciens que c’est un plaisir de les revoir.

Je parle de tout ça avec beaucoup d’émotions. Je voudrais, des fois, me retrouver à cette époque où je rentrais à l’école. C’était une période que j’adorais et dont le souvenir demeure très fort. Je souhaite à tous ceux qui expérimentent la rentrée une bonne rentrée, aux grands comme aux petits, et je vous souhaite que toute l’année soit agréable tout comme la rentrée.

Vive l’école! Vive la rentrée! et comme je l’ai déjà dit, vive Charlemagne qui a inventé l’école!