le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 28 septembre 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Les beaux discours Éditorial

Les beaux discours Éditorial
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Dans son rapport annuel, Dyane Adam, la commissaire aux langues officielles du Canada, constate un changement positif dans l’attitude du gouvernement au pouvoir quant au leadership en matière de langues officielles. Elle constate que son cri d’alarme de l’an dernier a eu des échos au sein du cabinet fédéral et que celui-ci a démontré durant l’année une bonne volonté pour que les choses changent.

Elle note cependant que cette volonté et les beaux discours de la dernière année ne se traduisent pas par des actions concrètes et que le gouvernement semble encore se chercher un plan d’action.

Que peuvent cacher ces beaux discours?

Il arrive parfois que les discours et les belles paroles servent à motiver les troupes. Cela peut servir à préparer le terrain pour une action concertée et bien planifiée. C’est évidemment cette possibilité qu’on souhaite lorsqu’on entend les belles paroles du gouvernement fédéral. Il arrive aussi, malheureusement, que les beaux discours ne servent qu’à jeter de la poudre aux yeux de façon à détourner l’attention de tous d’une absence de volonté politique réelle ou, pire, d’une volonté politique à ne rien faire du tout.

Il semble donc que la prochaine année sera cruciale pour le gouvernement de M. Chrétien en matière de langues officielles. Pendant cette année, il devra démontrer ses véritables intentions en adoptant un plan d’action visant au développement et à l’épanouissement des communautés de langues officielles au Canada.

Tant le ministre Dion que les différents commissaires aux langues officielles ont noté, au fil des ans, la situation précaire de plusieurs communautés mionoritaires au pays. Le temps n’est plus aux constatations douloureuses ou aux analyses démographiques mais bien à l’adoption de plans concrets pour corriger les lacunes du système. Alain Bessette