le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 12 octobre 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Divers

Armez-vous de patience!

Armez-vous de patience!
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Je me disais que de petites nouvelles sur les déplacements en avion constitueraient un bon sujet de chronique. Ce que je m’empresse de faire aujour-d’hui.

Vendredi soir, à 18 h, je me suis précipitée de la maison à l’aéroport pour prendre un avion qui décollaitŠen principe à 20 h.

Première surprise. Je suis vraiment trop de bonne heure. On nous dit d’arriver deux heures à l’avance. Il semble que je sois la seule à avoir compris ça. Donc, je suis la première arrivéeŠdonc première servie. L’agent de bord au comptoir me rassure sur mon arrivée hâtive.

Comme j’ai acheté mon billet le jour même des événements catastrophiques aux États-Unis, à l’agence de voyage, on n’a pas pu me donner mes cartes d’embarquement au-delà de Yellowknife. Je demande donc à l’agent de bord de me faire mes cartes jusqu’à Québec, lieu de destination de mon périple. Impossible, me répond-elle. Elle m’explique qu’elle n’a pas accès à l’ordinateur d’Air Canada, mais d’attendre qu’un autre agent de bord qui a accès essaye. Cette personne essaie à son tour de me procurer les cartes d’embarquement en question : impossible. Je dois donc me résigner à aller chercher mes bagages, à Edmonton, à refaire la queue, et à m’enregistrer à nouveau. La chose m’embête, comme vous pouvez bien vous en douter. Avoir su, j’aurais emporté une valise plus petite, bien que celle que j’ai prise n’est pas très grosse. Je me prépare donc à attendre deux heures dans un aéroport désert (il est 18 h 15), où le restaurant est ferméŠcomme d’habitude. Je me demande quand il est ouvert, mais ça, c’est une autre histoire.

Au bout d’une heure à regarder les nombreuses (Š) vitrines dans la salle des cent pas, je repasse devant le moniteur qui annonce les départs. Quoi? Je rêve. Mon avion est retardé de 80 minutes. Le départ est reporté à 21 h 10. Bon, je me résigne. Attendre ici ou à Edmonton, la différence n’est pas si grande. Par contre, mon temps pour courir pour attraper mes bagages vient de raccourcir. Il suffit qu’il y ait un embouteillage à l’aéroport d’Edmonton, et je suis cuiteŠenfin pas vraiment. Il me reste 2 heures de délai pour attraper mon vol pour Toronto. Je me précipite pour récupérer ma valise et je vais me mettre en ligne pour mes cartes d’embarquement. Ouf! La queue n’est pas trop longue. À peine une dizaine de personnes devant moi. Par contre, seuls deux agents travaillent. Mais j’ai deux heures. Soyons patient, même s’il ne s’agit pas là de la qualité qui nous caractérise le plus!

Mon tour vient enfin. La dame au comptoir me demande où je vais. Québec, que je lui réponds. Elle m’explique que je vais devoir aller chercher ma valise de nouveau à Toronto. Sur mes protestations véhémentes, elle me suggère de prendre ma valise dans l’avion avec moi, ce qui m’évitera de sortir du périmètre de sécurité, à Toronto. Au moins, un point de gagné. Puis, elle m’explique qu’elle ne peut m’assigner de siège. Il faudra que je passe la sécurité et que j’aille une fois de plus faire la queue pour prendre ma carte d’embarquement. Elle ne peut me garantir si on pourra me donner ma carte pour Québec, de Toronto, ou s’il faudra que je courre à nouveau pour ça. Je me dirige donc vers la sécurité, prête à affronter les fouilles en questionŠ surtout que j’ai ma grosse valise avec moi. Je pose le tout sur le tapis de sécurité, et la fouille se fait dans le temps de le dire. Le temps d’attente que je craignais le plus, question temps, n’a pris que quelques secondes. Il faut dire qu’il n’y avait pas de file d’attente. Je vais donc au comptoir d’Air Canada et le préposé me procure illico ma carte entre Toronto et Québec. Par contre, pour ma carte entre Edmonton, je dois attendre. Mais de visu, je constate que j’en aurai une. Par contre, à savoir où je serai assise, c’est une autre histoire. Pas question d’avoir un siège que j’aime, soit dans l’allée, le plus en-avant possible. En effet, au moment d’embarquer, je réalise, sans grande surprise, que je suis tout en arrière de l’appareil, coincée dans le siège du milieu. Mais bon! Je fais contre mauvaise fortune bon c¦ur, et je me résigne. Après tout, j’aurais pu ne pas partir. Il aurait pu y avoir un retard considérable (l’avion ne part qu’avec quelques minutes de retard et le temps de vol est moins long que prévu) qui m’aurait fait manquer ma correspondance pour Québec. Je peux relaxer. Le film n’est pas bon (ce qui ne change guère de l’habitude) et je ne réussis pas à dormir. Je ramasse mes coudes près de moi, pour ne pas les enfoncer dans mes voisins, et je poursuis la lecture de mon livre du dernier livre de Marie Laberge, Adélaïde. Au moins, la lecture est assez passionnante pour me faire oublier toutŠou presqueŠ J’ai eu beaucoup d’émotions. J’ai dû courir plus que d’habitude pour obtenir mes cartes, mais je n’arrive pas plus tard à mon point d’arrivée. Je suis contente. Je n’ai pas envie de changer ma vie en raison des terroristes. Ma première envolée s’est effectuée, tous comptes faits, sans trop d’anicroches. Je vais continuer à prendre l’avion. Et je ne suis pas la seule : tous les avions pris ce soir-là étaient bondés. Donc, les Canadiens se déplacent toujours (faut dire que c’est une longue fin de semaine, mais quand même). Donc, armez-vous de patience, mais si vous avez suffisamment de temps entre deux avions, tout devrait bien se dérouler. Finalement, ce n’est pas tellement changé, sauf que tout prend plus temps, et pas tant que ça. Je ne vous ferai pas part de mon retour, à moins d’un incident particulier.