Un rapport publié dans la revue EpiNorth de l’été dernier démontre que les femmes des Territoires du Nord-Ouest sont atteintes en plus grande proportion par le cancer du col de l’utérus. Entre 1980 et 1996, sur le territoire, une douzaine de décès ont été constatés à la suite d’un tel cancer du col de l’utérus qui s’est généralisé. Cinq de ces femmes étaient âgées entre 24 et 35 ans.
Selon Sheila Sears, infirmière et directrice des soins de base et de la santé publique, le haut taux de maladies transmissibles sexuellement pourrait être un des nombreux facteurs qui expliquent le taux élevé de cancer. » Les MTS ne causent pas le cancer du col de l’utérus, mais peuvent devenir un facteur de risque « , tient-elle à souligner. En fait, la même publication démontre que le taux de personnes atteintes de la chlamydia en 2000 était de 1185 cas par 100 000 personnes pour les Territoires du Nord-Ouest alors que la moyenne canadienne est de 148 cas. Pour ce qui est de la gonorrhée, le taux des T.N.-O est de 325 par 100 000, alors que le taux pan canadien est de 189 personnes.
» Il y a plus de femmes atteintes des MTS que d’hommes, parce que, généralement, les symptômes sont plus visibles chez les hommes qui ont donc l’occasion de consulter un médecin ou une infirmière « , d’expliquer Mme Sears. Selon elle, des facteurs sociologiques et éducationnels expliquent les raisons d’un si haut taux de maladies transmissibles sexuellement. Depuis quelques années, une stratégie d’intervention auprès des communautés a été élaborée afin d’améliorer cette situation.