Moins d’une dizaine d’autochtones se sont déplacés, le vendredi 2 novembre dernier en après-midi, pour assister à la consultation publique dont le but est de procéder à une révision de la Loi sur les Indiens, adoptée il y a 125 ans. Cette consultation nationale a débuté au printemps dernier, alors que le ministre des Affaires indiennes et du Nord, Robert Nault, annonçait son intention de procéder à une révision de la Loi.
Parmi les préoccupations des Autochtones, on retrouve principalement une meilleure accessibilité aux recours judiciaires, aux soins de santé à l’éducation et aux services sociaux. Certains Autochtones présents à la consultation ont aussi mentionné que la Loi sur les Indiens ne s’appliquait tout simplement pas dans les Territoires du Nord-Ouest parce que, contrairement à ce qui est mentionné dans la Loi, ils continuaient à payer des taxes. « Au nord du 60e parallèle, il n’y a qu’une réserve dans les Territoires du Nord-Ouest, c’est pourquoi les Autochtones continuent de payer des taxes à la ville, par exemple », de mentionner Ian Hamilton, spécialiste des affaires intergouvernementales et des relations autochtones et territoriales.
D’autres personnes ont quant à elles mentionné que, bien qu’imparfaite, la Loi ne devrait pas être touchée. « On devrait surtout se référer aux traités historiques et éduquer les gens sur ces traités », de faire savoir Barbara Beck qui était, sur place, comme la plupart, à titre personnel. Cette dernière dénonce d’ailleurs le fait qu’il est rare que ces traités soient accessibles aux gens.
Le processus de consultation entamé au printemps dernier a mené Ian Hamilton vers plusieurs assemblées des Premières nations des Territoires du Nord-Ouest. Le thème de la consultation porte sur la « gouver-nance des Premières nations ». L’un des objectifs est d’adapter la Loi sur les Indiens aux différents processus de négociations pouvant mener les communautés autochtones vers l’autonomie.