La demande récente faite par un parent de l’École Allain St-Cyr, dénonçant une situation de « fausse familiarité » entre le personnel de l’école et les parents et élèves, soulève une question intéressante mais difficile à résoudre.

Il n’est pas facile d’établir des relations teintées de bureaucratie dans une petite communauté comme la nôtre. En effet, plusieurs se connaissent et, parfois, fréquentent les mêmes cercles d’amis et de connaissances. Au sortir de l’école, les enseignants (s’ils ont terminé leurs corrections) entament leur vie sociale qui gravite souvent au sein de la communauté francophone : les sorties du vendredi, les spectacles francophones, les soirée entres amis, les différents comités, la radio, etc. Comme on est tous du monde ordinaire, il se développe parfois des petits conflits de personnalités ou des animosités qui font rapidement le tour de la communauté ou, tout au moins, du cercle social commun.

Comment alors rétablir une distance respectueuse, une fois de retour dans le cadre institutionnel de l’école? C’est là la difficulté.

Un code d’éthique sur les communications pourra difficilement régler cette question. C’est souvent une question d’aptitude personnelle qui permet plus ou moins facilement de faire la distinction entre ses interactions sociales et personnelles, et son emploi. C’est un conflit perpétuel dans une petite communauté.

Comme le faisait remarquer le président de la commission scolaire, il y a déjà une politique en place en matière de communication. Cela n’a pourtant pas empêché de tels conflits de surgir. Il faudrait probablement informer le personnel, les parents et les élèves, lors de la rentrée scolaire, sur cette politique, histoire de rafraîchir les mémoires.