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le Vendredi 25 janvier 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Santé

Collaboration et coopération Dépôt du plan d’action 2002-2005 en santé

Collaboration et coopération Dépôt du plan d’action 2002-2005 en santé
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« Je suis le député d’une petite communauté et quand j’entends le mot centralisation, ça me donne des frissons. Je suis intéressé par la coopération, la collaboration et voilà le point central de ce rapport », a indiqué Michael Miltenberger en conférence de presse le 16 janvier dernier.

Selon le plan d’action proposé, deux nouvelles entités, le Conseil mixte de direction (CMD) et le Comité mixte de cadres supérieurs (CMCS) seront responsables des services aux citoyens, du support aux employés, de la gestion de l’ensemble du réseau, du soutien aux conseillers régionaux et du processus de la responsabilisation.

Le CMD, formé du ministre, du sous-ministre et des huit présidents des conseils régionaux de santé, prendra en charge la mise en place du plan d’action. Le CMCS, composé des directeurs généraux des conseils de santé et des cadres supérieurs du ministère, sera l’instance de coordination des activités du réseau de santé.

Les actions envisagées prévoient une meilleure collaboration entre les conseils régionaux de santé afin de diminuer le chevauchement des tâches et d’accroître l’efficacité du recrutement. « Nous voulons travailler ensemble et faire front commun quand nous aurons à embaucher des spécialistes au Sud, et non être en compétition les uns avec les autres », a expliqué Michael Miltenberger.

Le ministère veut diminuer la dépendance envers les soins de santé en mettant sur pied, entre autres, une ligne 1-800 et un livret sur l’autogestion de la santé qui sera distribué aux prestataires de soins.

Le plan propose l’abolition des conseils de santé à Lutsel’Ke et Fort Resolution et la création d’un nouveau dans le Sahtu. Les cliniques médicales resteront toutefois en activité.

« Nous anticipons avec ce plan d’action une clarification des rôles et responsabilités des employés et une meilleure approche financière », a ajouté le sous-ministre Mark Cleveland. Le ministère de la Santé et des Services Sociaux espère assainir ses finances et éliminer son déficit de 6 millions de dollars au cours des trois années à venir.

Ce plan d’action veut appliquer, sous l’angle de la transparence, la série d’études effectuées au cours des huit dernières années. Les services de santé seront toujours prodigués en région, à travers les huit conseils régionaux de santé, mais le ministère compte centraliser la gestion des employés sous l’égide d’un employeur unique, le gouvernement. Cela a pour but de faciliter la rétention des employés, qui auront droit au même traitement d’un conseil de santé à l’autre. La nouvelle approche prévoit entre autres une plus grande souplesse dans la gestion du personnel, notamment en augmentant la mobilité interne des ressources humaines.

Le document, attendu depuis trois mois, s’est gardé de mettre en application certaines recommandations du controversé rapport George B. Cuff publié l’été dernier. La composition du CMD adopte toutefois certains points du rapport. « Nous avons conservé la structure des conseils de santé proposée dans le rapport Cuff, qui recommandait une séparation distincte entre les fonctions du ministre et celles du ministère », a spécifié Michael Miltenberger.

Le plan d’action sera présenté au conseil des ministres possiblement en avril prochain alors que le coût total du plan sera déterminé au cours des prochaines semaines. Déjà, le volet responsabilisation est en marche et sera suivi par l’implantation d’un système de gestion du réseau. Le plan prévoit prendre le pouls de la population dès juin prochain, alors que le ministère évaluera le taux de satisfaction des patients.