le Lundi 23 juin 2025
le Vendredi 25 janvier 2002 0:00 Divers

Contente d’être de retour!

Contente d’être de retour!
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Contrairement à ce que j’avais dit avant mon départ, je n’ai pas écrit d’articles pendant mon voyage. Certains d’entre vous s’en sont peut-être rendu compte, d’autres non. Là n’est pas la question. La question est que j’ai réalisé que j’avais besoin de prendre congé de tout travail, y compris de l’écriture dans le journal.

Autre hic en voyage : dans les cafés Internet, pas toujours évident d’écrire un article…en français. Comme je ne voulais pas traîner un portable (Macintosh) non compatible avec les ordinateurs des cafés Internet, pas d’articles.

Suis-je contente d’être de retour. Il va sans dire que le jour de mon retour, soit le 11 janvier, j’ai eu l’impression que le Grand Nord avait décidé de m’accueillir : : aurores boréales, un petit -10C, ce qui n’est vraiment pas si mal pour ici. Je ne perdais rien pour attendre, comme vous le savez déjà. Mais bon, si on vit ici, on fait avec, sinon…on déménage. Qu’il suffise de dire que ces différences de température sont plutôt difficiles pour l’organisme.

J’avais hâte de partir. Je n’avais aucune crainte de voyager. Les attentats du 11 septembre n’ont pas eu un impact sur moi pour ce qui est des déplacements. C’est donc sans appréhension que je suis partie, ce matin du 3 décembre dernier. Arrivée à Vancouver dans l’avant-midi, mon avion pour l’Asie ne décollait pour Hong Kong qu’à 1 heure du matin. Nous avons donc décidé de prendre une chambre d’hôtel pour la journée pour y lire, examiner cartes et guides de voyage, regarder la télé et relaxer. Quelle bonne idée nous avons eu là!

Nous nous sommes rendues à l’aéroport trois heures avant le départ de l’avion (c’est ce qu’on demande pour les vols internationaux). Heureusement que nous nous sommes conformées à cette exigence, car je vous jure que ce n’était pas évident de trouver les comptoirs ouverts à cette heure-là. Les indications sont minimes, pour ne pas dire inexistantes, et personne pour vous orienter. Nous avons couru d’un comptoir à l’autre pour finalement réussir à nous débarrasser de nos bagages et passer la sécurité. Comme nous étions en pleine nuit, il n’y avait pas trop de monde à l’aéroport. Donc, pas d’attente à la sécurité. Mesures resserrées, mais rien d’étonnant. Tout se passe bien à ce niveau-là. Nous attendons ensuite près de notre porte d’embarquement.. Il se fait à l’heure prévue, dans un brouhaha indescriptible et l’anarchie la plus complète. Au bout de quinze minutes ou à peu près, tout le monde est à bord, dans un fouillis impressionnant. Le vol doit prendre quatorze heures et demie, soit l’une des durées de vol sans escale les plus longue. En effet, ces longs porteurs ne peuvent pas vraiment voler plus longtemps sans devoir se ravitailler en carburant. Une demi-heure après l’embarquement, tous le monde est installé ou presque. Nous ne sommes toujours pas partis. Nous avons déjà quinze minutes de retard sur l’horaire prévu. Une voix nasillarde, inaudible, grinçante nous laisse savoir que nous allons avoir un retard. Rien sur la durée de ce retard. Nous nous préparons donc à décoller dans quelques minutes. Nous allions découvrir que cette attente allait durer….120 minutes. Deux heures de plus, quand ton vol dure déjà quatorze heures et demie, ce n’est pas rien. Deux heures sur la piste, à attendre, sans explications, c’est long! Deux heures d’attente à voir des mécaniciens se promener dans l’avion sans savoir ce qui se passe, c’est long. En plus quand l’avion est sale, c’est encore plus long. Ce 747 arrivait à Vancouver, en provenance de Toronto, et il n’a pas été nettoyé à Vancouver. Pourquoi? Ne me le demandez pas, je n’aurais aucune réponse à vous donner. Qu’il suffise de dire que dans la pochette de mon banc, il y avait deux ou trois journaux froissés, deux ou trois verres vides, des sacs de pretzels vides, etc. Et c’était le même scénario partout. Dégueulasse! Surtout quand on a un vol de 14 h 30 et qu’en plus, il faut attendre deux heures sur la piste avant le départ…sans explication. La folie! Il va sans dire qu’on ne nous a rien offert à boire avant le départ. Je ne demandais pas du champagne, mais un simple verre d’eau. Niet! Rien! Nothing! Nada!

J’abrège les commentaires, si je veux qu’on aboutisse un jour à Hong Kong. Pas besoin de vous dire que les senteurs des toilettes étaient affreuses. Dégueulasse! Je vous avoue avoir plaint le personnel de bord de travailler dans de telles conditions. Il faisait trop chaud, trop froid. Les films (4) étaient super pourris. La bouffe, je ne m’en souviens pas. Donc, ce n’était pas si mal, mais certainement pas si bien. Et il va sans dire qu’au bout de ligne, le chaos nous attendait : deux heures d’attente, c’est assez pour manquer une correspondance pour Bangkok. Mais quelle était donc cette compagnie de broche à foin qui nous a donné un tel service? Quelque compagnie perdue, inconnue, de quelque petit pays en mal de moyens? Je vous le donne en mille! Il s’agissait d’Air Canada! Je ne pouvais passer ce périple sous silence. Trop mémorable!

Fort heureusement, le voyage de retour en Airbus s’est bien déroulé, même si le système de vidéo a pris quasiment 3 heures avant de fonctionner et qu’encore une fois, les films étaient pourris. Mais ça, c’est une autre histoire, des histoires de films.

Tout de même contente d’être de retour!

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