Comme on pourra remarquer à la lecture de cette édition, le terme «collaboration » semble à l’ordre du jour chez nos gouvernements.
Dans le cas du plan d’action pour la réforme du système de santé, la collaboration est recherchée par le gouvernement comme moyen pour parvenir à une meilleure concertation et afin de diminuer le chevauchement des activités d’un conseil régional à l’autre, notamment en matière de recrutement.
L’objectif ultime de cet exercice est de réduire le déficit de 6 millions de dollars de ce ministère tout en essayant d’accroître les services. On saura dans quelques mois à quel point les régions éloignées accepteront de collaborer lorsque les instances régionales de gestion subiront des coupures. S’il nous semble normal de couper dans la gestion pour mieux investir dans les services, cette logique risque de ne pas faire long feu en région. En effet, de la main d’œuvre spécialisée en soins de santé, ça ne se forme pas en milieu de travail, ça s’importe du Sud, là où les gens ont acquis la formation académique nécessaire. Par contre de la main d’œuvre cléricale, ça peut se trouver sur place quitte à procéder à de la formation professionnelle en milieu de travail.
Dans le cas de la collaboration de différents intervenants dans le dossier de la sur-représentativité des Autochtones en milieu carcéral, il s’agit d’une mesure nécessaire.
En effet, plusieurs experts constatent que ce phénomène est complexe et que de nombreux facteurs peuvent influencer cette disproportion : toxicomanie, statut socio-économique, niveau d’instruction, etc.
Pour trouver une solution et en venir à diminuer le nombre de criminels d’origine autochtone, il faudra que de nombreux ministères collaborent étroitement. Il faudra une participation du milieu scolaire ainsi que de celui de la santé et des services sociaux, pas seulement du milieu judiciaire.