La 14e rencontre du Conseil de l’Arctique, qui aura lieu le 12 mai 2025, marquera la fin de la présidence norvégienne. Depuis 2023, la présidence norvégienne avait été remarquée pour son leadeurship. En effet, alors que toutes les activités du Conseil avaient été suspendues pendant 15 mois, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, alors même que la Russie était à la présidence du Conseil, la Norvège avait décidé de remettre en route le Conseil dès le début de sa présidence.
Le Conseil de l’Arctique a été créé sur la base de la vision des peuples de l’Arctique d’un Arctique pacifique et le Conseil a la capacité d’ouvrir la voie à la stabilité et à la coopération mutuelle
Dès lors et malgré le contexte géopolitique complexe, à la fois en Arctique et en Europe où le conflit se poursuit toujours, le Conseil de l’Arctique a rétabli la coopération entre les huit États membres en donnant la priorité à la reprise des travaux essentiels. Marquée par une approche inclusive, c’est sous la présidence norvégienne que les États, en consultation avec les six organisations autochtones participantes permanentes, sont parvenus à un consensus sur l’utilisation des procédures écrites comme mécanisme de prise de décision qui ont permis aux groupes de travail du Conseil de reprendre leurs travaux.
Puis en février 2024, une deuxième étape a été franchie lorsqu’un consensus a été atteint pour reprendre progressivement les réunions officielles des groupes de travail dans un format virtuel, reprenant ainsi la coopération scientifique et de travail entre les États, les organisations participantes permanentes et les observateurs.
Maintenir la paix en Arctique
Le royaume du Danemark a indiqué, le 11 avril 2025, lors de la présentation de ses priorités, que l’inclusivité et la résilience sont des piliers de leur présidence à venir. Cherchant le maintien de la stabilité et de la coopération dans la région arctique, le Danemark dit reconnaitre « que les connaissances et les perspectives autochtones sont essentielles pour comprendre et gérer les changements dans l’Arctique, l’intégration des savoirs autochtones scientifiques dans les travaux du Conseil de l’Arctique sera une priorité. »

Les huit États membres du Conseil se relaient tous les deux ans à la présidence.
Kenneth Høegh, futur président et haut fonctionnaire du Conseil de l’Arctique, a déclaré que les travaux du Conseil de l’Arctique sont importants non seulement pour les États de l’Arctique, mais aussi pour les peuples autochtones de l’Arctique, mais également pour le Groenland et pour le Royaume.
« D’importantes tâches nous attendent, mais je suis certain qu’en travaillant ensemble au sein du Royaume, nous obtiendrons des résultats significatifs pour l’Arctique ».
Pour Sara Olsvig à la présidence du Conseil Circumpolaire inuit et présente lors de la présentation du programme de la présidence danoise à Nuuk au Groenland, les pays membres doivent continuer de coopérer au sein du Conseil de l’Arctique afin de maintenir la stabilité de l’Arctique circumpolaire.
« Le Conseil de l’Arctique a été créé sur la base de la vision des peuples de l’Arctique d’un Arctique pacifique et le Conseil a la capacité d’ouvrir la voie à la stabilité et à la coopération mutuelle », a-t-elle déclaré.
Les cinq axes de travail dévoilés par la nouvelle présidence sont le développement économique durable et la recherche de solutions pour la transition énergétique, les océans et la biodiversité, le changement climatique en Arctique et la coopération avec les peuples et communautés autochtones.
Alors que le trafic maritime augmente de façon continue dans la région et que des risques d’accidents et de pollution dans les eaux environnantes sont accrus, le Danemark a décidé de réexaminer les recommandations antérieures sur la préparation aux situations d’urgence concernant les navires de croisière et les navires de passagers opérant dans l’Arctique.
Leur objectif étant d’évaluer les capacités de réponse actuelles, les besoins futurs et les lacunes de la recherche afin d’améliorer la préparation aux incidents pour les pays de l’Arctique, en tenant compte du savoir des peuples autochtones et des communautés de l’Arctique.
En 2026, le conseil de l’Arctique fêtera ses 30 ans d’existence. Le Canada a assuré la toute première présidence du Conseil de 1996 à 1998 ainsi que de 2013 à 2015.