La francophonie comme levier économique : c’est autour de cette idée que les ministres responsables de la francophonie canadienne se sont rassemblés à Yellowknife les 26 et 27 juin. Bilinguisme, immigration, main-d’œuvre et éducation ont dominé les discussions de cette rencontre annuelle, que Steven Guilbeault, ministre fédéral des Langues officielles, a qualifiée de « très, très productive ».
L’hôtel Explorer a accueilli deux jours d’échanges entre ministres. La ministre de l’Éducation, de la Culture et de l’Emploi des TNO, Caitlin Cleveland, a estimé que ces discussions ont permis « d’améliorer la collaboration intergouvernementale visant à répondre aux enjeux prioritaires de la francophonie canadienne, notamment en ce qui a trait au développement économique et au soutien à apporter aux collectivités ».
Le français, un levier économique
Prenant la parole en conférence de presse, Steven Guilbeault a mis de l’avant les bénéfices du bilinguisme. Selon lui, « le bilinguisme ouvre les portes entre les provinces » et constitue aussi un avantage sur la scène internationale. « Le français est parlé dans plus de 100 pays, ce qui représente à peu près 322 millions de francophones », a-t-il rappelé, citant que cela représente « 20 % du commerce mondial ».
Durant la rencontre, les ministres ont aussi abordé le développement des marchés pour les entreprises francophones, la découvrabilité des contenus en ligne, les communications d’urgence en français, ainsi que la rétention des compétences linguistiques chez les jeunes. Le projet Culture d’entreprise a été mis en avant comme un moyen de soutenir l’intégration des immigrants francophones en milieu de travail.
Ce sont des succès collectifs qui nous permettent de bâtir une francophonie encore plus forte.
Des engagements discutés
Steven Guilbeault a profité de la tribune pour rappeler les réalisations du gouvernement : « Dans la dernière année, il y a eu des avancées importantes », a-t-il dit, mentionnant les ententes signées avec toutes les provinces et tous les territoires pour améliorer les services en langue minoritaire. « C’est 120 millions de dollars sur cinq ans, plus 20 millions d’initiatives ponctuelles », a-t-il précisé.
Il a aussi cité le protocole d’entente ratifié pour l’enseignement dans la langue de la minorité, représentant « des investissements de 1,4 milliard de dollars », ainsi que les résultats positifs en matière d’immigration francophone hors Québec, « dépassés pour une troisième année consécutive ».
Appel à l’unité
« Ce sont des succès collectifs qui nous permettent de bâtir une francophonie encore plus forte, a résumé le ministre. Maintenant, plus que jamais, nous devons être unis. »
Le CMFC s’est engagé à renforcer la collaboration entre les différents niveaux de gouvernement afin de mieux soutenir les communautés francophones du pays. La prochaine rencontre annuelle aura lieu à Winnipeg, au Manitoba, en 2026.