le Samedi 19 avril 2025
le Vendredi 31 mai 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Santé

Entente avec la gouvernement territorial Les syndiqués de Stanton disent non

Entente avec la gouvernement territorial Les syndiqués de Stanton disent non
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Le local 11 du Syndicat des travailleurs et des travailleuses du Nord, représentant les employés de l’hôpital Stanton, demandent aux membres de rejeter l’entente de principe entre le gouvernement et ses employés.

Le local 11 du Syndicat des travailleurs et des travailleuses du Nord croit que si des augmentations significatives destinées au travailleurs de la santé des T.N.-O. ne sont pas inclues dans l’entente proposée, le système se dirige vers une crise. « L’entente de principe ne permettra pas au système de santé d’engager et de garder les travailleurs de la santé qui sont nécessaires pour livrer des soins de qualité dans le Nord », a déclaré la présidente du local, Suzette Montreuil, tout en invitant les syndiqués des autres secteurs d’activité à rejeter l’offre.

Selon elle, il aurait fallu des augmentation de salaires et de bénéfices allant de 15 à 22 pour cent pour faciliter le recrutement et le maintien en fonction de personnel aux T.N.-O. « Ce que l’on nous offre, c’est très peu en comparaison avec ce que l’on offre aux travailleurs du Sud. Là-bas, ils ont monté les salaires aux même niveaux que nous et il y a des provinces qui dépassent nos niveaux. Les travailleurs ne sont pas intéressés à venir dans un endroit où il en coûte beaucoup plus cher pour vivre », argue-t-elle. Les offres du gouvernement territorial, pour l’ensemble de ses employés, est de trois pour cent. « Il faut se rappeler que le taux d’inflation à Yellowknife est de 2,6 % », d’ajouter la présidente.

Pour combler le manque actuel de ressources, plusieurs infirmières font du temps supplémentaire et sont maintenant épuisées, selon Mme Montreuil. Cette dernière fait d’ailleurs savoir qu’un examen de routine pour une mammographie planifié aujourd’hui ne serait possible qu’en septembre. En physiothérapie, on remarque des délais d’attente de 24 semaines et pour le test de résonnance magnétique, le délai est de deux mois.

Ce que le local 11 du syndicat espère, c’est qu’une table de négociation distincte soit formée pour traiter du cas des travailleurs de la santé. C’est d’ailleurs déjà le cas pour les travailleurs du domaine de l’éducation et les employés de la Société d’énergie des T.N.-O. La présidente du Syndicat des travailleurs et des travailleuses du Nord, Georginna Rolt-Kaiser, dit avoir fait cette proposition à l’équipe de négociation gouvernementale qui l’aurait rejetée. Il a cependant été impossible de rejoindre un représentant de la partie patronale pour confirmer ces dires.

En fait, l’exécutif syndical recommande à ses membres d’accepter l’entente de principe conclue le 26 avril dernier. « Nous ne représentons pas seulement les professionnels de la santé, mais l’ensemble des travailleurs des services publics du GTNO. Nous devons avoir un regard d’ensemble quand nous faisons des recommandations sur une proposition d’entente », de faire savoir Mme Rolt-Kaiser qui dit avoir fait part au gouvernement des préoccupations des travailleurs de la santé, qui ont, comme les autres syndicats locaux, eu l’occasion de faire connaître leurs besoins à l’équipe de négociations.

La présidente signale aussi que tous les syndicats locaux ont le droit de faire entendre leur opinion et de rejeter l’entente au moment du vote, qui aura lieu le 13 juin dans le cas des employés de l’hôpital Stanton. Un rejet de l’entente par une majorité des membres syndiqués signifierait un vote de grève.

Entre temps, Suzette Montreuil demande au gouvernement territorial d’élaborer un plan d’action pour faire face à la pénurie de main d’œuvre dans le système de santé. « Le gouvernement a bien été capable de trouver 7,5 millions de dollars pour réduire les impôts », de faire valoir Mme Montreuil.