Sous le thème « Notre environnement, notre santé », des délégués de partout au Canada se rencontrent à Yellowknife pour parler de la santé de la population et des moyens pour l’améliorer.
L’Association canadienne de santé publique tenait, du 7 au 10 juillet dernier à Yellowknife, sa 93e conférence annuelle. Selon le Dr André Corriveau, directeur de la santé de la population et médecin hygiéniste en chef au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, cette conférence « est un moyen d’échanger l’information, la recherche et la pratique de la santé publique ».
Organisée en collaboration avec la division des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut de l’Association, la conférence permet aussi aux T.N.-O. « de montrer leur profil ainsi que de faire connaître notre région et le travail qui se fait ici. Ça relève aussi le dossier de la santé publique à l’intérieur des territoires au niveau politique et au niveau des travailleurs de la santé qui ne savent pas toujours ce que l’on fait en santé publique », d’expliquer le Dr Corriveau, qui en profite également pour tendre des perches au chapitre du recrutement. Celui-ci avait d’ailleurs été approché par les T.N.-O. au cours d’une conférence comme celle-ci.
C’est aussi la division des T.N.-O. et du Nunavut qui a choisi le thème de la conférence, portant sur l’environnement. Plusieurs sujets entrent dans le cadre du thème, dont la mondialisation, le développement socio-économique, la diversité biologique et les écosystèmes, les blessures causées par des accidents, etc.
Au point de vue de la mondialisation, les délégués ont abordé les sujets comme la mobilité des gens, donc la mobilité des maladies. Les changements économiques relancent également des débats comme la privatisation et les échanges de services entre les différents organes de santé publique.
Selon André Corriveau, le développement économique amène son lot de défi pour la santé publique. « Le développement socio-économique peut amener un facteur de risque. Par exemple, comme les gens ont plus d’argent, on peut faire une relation avec l’usage des drogues et l’augmentation des maladies transmises sexuellement ».
La tenue d’une telle conférence à Yellowknife peut amener la possibilité de porter des débats à caractère locaux sur la scène nationale, selon André Corriveau et le Dr Christina Mills, présidente de l’Association. « C’est une occasion pour des gens de tout le pays d’emmener des questions sur une scène nationale. Il y a beaucoup d’opportunités, autour de la conférence, de présenter des expériences et de discuter de questions très spécifiques », de mentionner cette dernière.
L’Association canadienne de la Santé publique profitait de l’occasion pour tenir son assemblée générale annuelle. Six résolutions y ont été adoptées. Ces résolutions touchaient la prévention et le contrôle des blessures au Canada, les thérapies antirétrovirales dans un contexte de rareté des ressources (aide internationale contre le VIH), la certification obligatoire des préposés à la manutention des aliments, un plan d’action sur la santé urbaine, la biotechnologie alimentaire et l’élimination de l’utilisation des pesticides à des fins esthétiques.