le Vendredi 15 août 2025
le Jeudi 14 août 2025 7:41 Actualités

Sous le grand ciel de Fort Smith

Le festival rappelle le plaisir simple de contempler le ciel, loin des lumières artificielles et de la pollution lumineuse.
 — Courtoisie TAWBAS/P McMahon
Le festival rappelle le plaisir simple de contempler le ciel, loin des lumières artificielles et de la pollution lumineuse.
Courtoisie TAWBAS/P McMahon
Du 18 au 21 aout, le Festival Dark Sky propose ateliers, conférences, randonnées et observations au télescope pour quatre jours d’astronomie, de culture et de découvertes pour toute la famille.
Sous le grand ciel de Fort Smith
00:00 00:00

Un photographe scrute l’horizon, à l’affut des étoiles et des aurores, dans la clarté d’un ciel préservé.

Courtoisie TAWBAS/Bill Braden

Du 18 au 21 aout, Fort Smith et le parc national Wood Buffalo accueilleront de nouveau le Festival Dark Sky de la Thebacha & Wood Buffalo Astronomical Society (TAWBAS), une célébration du retour des nuits noires à 60° nord. L’évènement propose un programme riche en ateliers, présentations et soirées d’observation du ciel, le tout dans le plus grand territoire préservé de pollution lumineuse au monde.

D’après le coordonnateur du festival, Mike C, l’objectif est d’offrir une expérience durant laquelle les gens peuvent apprendre sur la science de l’astronomie et participer à des activités scientifiques connexes. « On essaie de faire des choses pour que toute la famille s’amuse, a-t-il ajouté. C’est beaucoup d’initiation au loisir de l’astronomie. » 

Les après-midis seront consacrés à des activités pour tous les âges. Le Circus of Science et la Science Academy occupent les plus jeunes, tandis que les adultes peuvent assister aux Stellar Seminars et à des ateliers pratiques. En soirée, l’ambiance sera plus détendue, avec des activités sociales et des séances d’observation à partir de 22 h 30, lorsque la nuit sera bien installée. Lors des éditions précédentes, une soirée quiz autour de courts extraits de films de science-fiction avait remporté un franc succès ; cette année, les organisateurs promettent une version renouvelée de ce concept.

L’expérience, c’est aussi pouvoir lever les yeux vers le ciel et commencer à identifier différents objets

— Mike C, coordonnateur du Dark Sky Festival

Un participant observe le ciel au télescope, tandis que les aurores boréales illuminent la nuit. 

Courtoisie TAWBAS/Bill Braden

Science, culture et environnement

L’édition 2025 marque le retour au format classique sur plusieurs jours, avec toutes les activités regroupées à Fort Smith. Les années passées, une partie du programme se déroulait à Pine Lake, à 60 km de là, mais les contraintes logistiques et la baisse du nombre de bénévoles ont poussé à recentrer l’évènement. « Ma philosophie, c’est la qualité plutôt que la quantité, souligne Mike C. Je pense que cela donne aux participants une expérience de bien meilleure qualité. Chacun peut passer plus de temps à interagir avec les personnes qui font les présentations et il n’y a pas de file d’attente pour regarder dans les télescopes. »

Les ateliers et présentations couvriront des thèmes scientifiques, culturels et environnementaux. Le lundi soir, Indigenous Skies explorera les récits célestes issus des perspectives autochtones. Le mardi, Basic Astronomy initiera le public aux techniques d’observation, tandis que Basic Astronomy Photography, animé par Mark McGuire, abordera les réglages et astuces pour photographier le ciel. Suivront Climate Change Impacts to Our Night Sky, sur les effets des changements climatiques, et Lights Dimmed: Protecting Our Skies and Helping Wildlife, sur l’impact écologique de la pollution lumineuse.

La conférence principale du mardi soir accueillera Gary Perez pour Indigenous Cosmology: The Essence of Indigenous Cosmogony, sur l’interconnexion entre l’humain, la nature et le cosmos. Mercredi, Mike C guidera une randonnée aux plaines salées du parc Wood Buffalo pour Voyager 1 – Beyond Expectations, un exposé sur le parcours de près de cinquante ans de la sonde dans notre système solaire et au-delà.

De nombreuses activités permettent d’apprendre, de s’émerveiller et de mieux comprendre le ciel et ses mystères.

Courtoisie TAWBAS

Un festival pour toutes et tous

Qui vient à ce festival ? « Un bon mélange. On a des participants locaux, de Yellowknife et de Hay River, raconte Mike C. Lors d’éditions précédentes, certains sont montés d’Edmonton et avant la pandémie, on a même eu une famille élargie venue de Californie. » La fréquentation est passée de 100 à 150 personnes avant la pandémie à environ 50 aujourd’hui, ce qui, selon lui, est un avantage : plus d’échanges avec les conférenciers et moins d’attente aux télescopes.

Le site en lui-même est un atout majeur. Désigné Réserve de ciel étoilé en 2013 par la Société royale d’astronomie du Canada, le parc national Wood Buffalo s’étend sur 44 807 km carrés. Ici, la lumière artificielle est quasi inexistante, offrant une visibilité exceptionnelle des étoiles, planètes et aurores. « La pollution lumineuse est un élément important, explique le coordonnateur. Plus on s’approche de zones très éclairées, plus le nombre d’étoiles visibles diminue. L’expérience, c’est aussi de pouvoir lever les yeux vers le ciel et commencer à identifier différents objets. »

L’observatoire Dr Roberta Bondar, près de l’aéroport de Fort Smith, complète l’expérience, avec ses deux télescopes permettant de voir des objets du ciel profond ou de s’essayer à l’astrophotographie.

Côté tarif, le billet pour l’ensemble de l’évènement coute 60 $ pour les adultes et 30 $ pour les jeunes de moins de 16 ans. Pour plus de renseignements, vous pouvez vous rendre sur le site du festival. Avec la pluie de météores des Perséides encore active à la mi-aout, un ciel dégagé pourrait offrir de fréquentes étoiles filantes. Entre les ateliers, les présentations culturelles et les observations au télescope, les organisateurs espèrent inspirer autant les astronomes chevronnés que les curieux.