le Lundi 5 mai 2025
le Vendredi 23 août 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Société

La bonne mine L’école et les mines

La bonne mine L’école et les mines
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Depuis 1974, Normand Larocque roule sa bosse dans les mines. Après avoir obtenu une multitude de diplômes, il arrive à Yellowknife en 1999.

« La vie de mineur, c’est que tu vas où il y a de l’ouvrage », dit Normand Larocque. À Sudbury, où il est né, le travail se faisait de plus en plus rare, si bien qu’il se retrouve à Yellowknife. « En arrivant ici, le nombre de francophones m’a moins surpris que le nombre de gens qui venait de Sudbury », se souvient-il.

Depuis un an, Normand Larocque est responsable des systèmes de ventilation à la mine d’or de Yellowknife. En cas d’ouverture d’un nouveau secteur, c’est à lui de voir quelles sont les différentes possibilités techniques au chapitre de l’aération des tunnels.

C’est comme mineur, à Sudbury, que Normand débute sa carrière. Jusqu’en 1982, il prend l’ascenseur à chaque jour pour extraire le nickel du sous-sol ontarien. N’ayant pas peur des défis, il décide de retourner sur les bancs d’école, afin de suivre son cours d’infirmier.

Entre temps, il s’implique au niveau du hockey, à titre de soigneur pour des équipes midget de haut calibre. « Ça m’a aidé durant mes études et ça m’a permis de voyager », explique-t-il. Normand consacre 19 années au développement des jeunes hockeyeurs de la région de Sudbury.

Quelques années après l’obtention de son diplôme d’infirmier, il prend un autre cours, cette fois, en sécurité au travail. « Je voulais continuer à travailler dans les mines, mais du côté de la sécurité », raconte-t-il. Norm, comme ses amis l’appellent, obtient son diplôme en 1995. Cependant, un autre défi l’attendait.

Il entreprend alors une formation en ingénierie technique, qu’il termine en 1999. C’est à ce moment que la mine de Yellowknife l’appelle. « Tu connais le mot Yellowknife, mais tu n’as aucune idée où ça se situe ! », lance-t-il. Le 30 août 1999, Normand Larocque met les pieds, pour la première fois, dans l’aéroport de la capitale ténoise. « J’étais supposé rester ici pour deux mois, mon deux mois est rendu à trois ans ! », lance-t-il.

Outre les heures passées à la mine, Normand Larocque cultive une passion pour la photographie. Les murs de son appartement en témoignent. Lors des différentes activités qui se tiennent à Yellowknife, il n’est pas rare de l’apercevoir, son appareil à la main, en train d’immortaliser les scènes qui le marquent.