Le problème de recrutement et de maintein en fonction du personnel de l’hôpital régional Stanton sera scruté au microscope au cours des prochaines semaines.
Une nouvelle étude a été commandée pour lever le voile sur les troubles de fonctionnement de l’hôpital régional Stanton. Le ministre de la Santé et des Services Sociaux, Michael Miltenberger, en a fait l’annonce au moment même où des postes-clés en gestion sont vacants et où les services de la chirurgie, des soins intensifs et de l’obstétrique sont confrontés à une baisse de qualité. Le rapport de l’examen opérationnel de Stanton sera dévoilé à la mi-octobre.
« L’hôpital Stanton est un joueur important de notre système de santé, qui fait face à une situation critique. Je veux des réponses à mes questions », a mentionné le ministre, en conférence de presse, faisant référence à la pénurie et au roulement du personnel.
La situation semble se détériorer au sein de l’institution de santé de la capitale, qui doit combler cinq postes importants de gestionnaires, dont celui de directeur du service de soins aux patients. Les autorités ont, entre autres, noté une baisse marquée de la motivation auprès des employés. Les problèmes récurrents concernant la gestion du département des ressources humaines de l’hôpital sont également source de préoccupations. Au cours des deux dernières années, le Secrétariat du Conseil de gestion financière et le sous-ministre du ministère de la Santé et des Services Sociaux ont maintes fois indiqué par écrit leurs inquiétudes face aux méthodes de gestion du bureau des ressources humaines.
Le ministre Miltenberger a toutefois voulu rassurer la population. « Nous offrons toujours des soins de qualité. Mais les pressions sont élevées avec la pénurie de spécialistes et le départ des employés. »
La présidente du local 11 du Syndicat des travailleurs et travailleuses du Nord, Suzette Montreuil, a laissé savoir que si cette étude est la seule action du ministère pour résoudre le problème, celui-ci risque de rester entier. « La situation va au-delà du simple recrutement des infirmiers et médecins. Chaque département a son problème à surmonter. » Selon la présidente, la question des salaires et bénéfices est tout aussi importante. « Ils ne sont plus concurrentiels. »
Alors que les services de soins de santé sont précaires dans toutes les communautés des Territoires du Nord-Ouest, le Comité directeur du projet, qui sera en charge de la révision au cours des prochaines semaines, ne se penchera que sur les forces et les faiblesses de l’ensemble de la gestion de l’hôpital Stanton. « Ce n’est pas qu’un problème régional, mais territorial, a indiqué Michael Miltenberger. Cet hôpital livre des services à tout le monde. Il est primordial que nous maintenions le niveau de qualité élevé qui a fait la réputation de Stanton. » Suzette Montreuil a mentionné ne pas connaître les raisons qui motivent le ministère à se pencher exclusivement sur l’état de l’hôpital Stanton, mais que sa position de centre de référence peut justifier une telle attention. « Nous avons toujours maintenu que c’est un problème qui est présent ailleurs. »
Aucun détail n’a pu être obtenu sur le genre de recommandations que le Comité fera en octobre, comité qui sera composé du sous-ministre Dave Murray, de deux membres du conseil d’administration de l’hôpital Stanton et du Secrétaire du Conseil de gestion financière. Le document d’appoint distribué lors de la conférence de presse indique toutefois que le Comité aura à déterminer quels facteurs internes et externes sont à l’origine de la situation. Des entrevues seront réalisées avec les employés actuels et les entrevues de fin d’emploi des employés ayant quitté l’hôpital seront passées au peigne fin.
La révision de la gestion de l’hôpital sera dévolue à un sous –traitant qui n’a pas encore été nommé. Il a été impossible de savoir combien coûtera cette nouvelle étude, mais le ministre Miltenberger a mentionné qu’il espère que le montant final n’atteindra pas les six chiffres.
C’est le quatrième rapport sur le système de santé des T.N.-O. à être publié en un peu plus d’une année. En janvier 2002, le plan d’action 2002-2005 a fait suite à la série de recommandations déposées en septembre 2001 par la ministre de l’époque, Jane Groenewegen. Cette dernière avait commandé une étude au consultant albertain George W. Cuff, qui avait présenté ses résultats en juin 2001. Le coût de cette étude s’était élevé à 375 000 $.