Insatisfaite du rapport d’étape du Comité spécial, déposé en chambre en juin, la Fédération Franco-TéNOise se retire du processus de révision.
Peu de temps après l’ouverture de l’assemblée des représentants des communautés linguistiques ténoises, qui se tenait le 1er et le 2 octobre à Hay River, le président de la Fédération Franco-TéNOise, Fernand Denault, a annoncé le retrait de l’organisme francophone du processus de révision.
M. Denault justifie son geste par l’absence d’éléments concernant les demandes de la communauté francophone dans le rapport d’étape du Comité spécial, déposé à l’Assemblée législative, en juin dernier. « Ils ne veulent pas entendre ce que l’on a à dire, ce que la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada a à dire et ce que la commissaire aux langues officielles du Canada a à dire. Il n’y a donc rien à faire là. », lance-t-il.
« Dans le rapport d’étape, il n’y avait aucun élément de ce que nous avons présenté lors des consultations publiques de mars dernier. C’était comme si nous n’a-vions jamais comparu devant le comité », de poursuivre M. Denault. Selon lui, la mention d’un éventuel guichet unique pour les services en français est « comme une miette que l’on nous jette à la dernière minute ».
« C’est plus que le guichet unique. Nous voulons faire respecter nos droits dans leur ensemble et le comité, selon nous, n’est pas crédible et nous n’y ajouterons certainement pas de la légitimité en y participant », d’ajouter le président de la FFT qui, au terme de son allocution, a été applaudi par certains représentants autochtones présents à Hay River.
Le problème, selon M. Denault, est « qu’il s’agit d’un comité de politiciens qui font partie d’un gouvernement qui ne s’est pas montré ouvert à la cause des langues dans le passé ». Le président croit que le comité « défend des intérêts politiques » et que, pour éviter ce genre de situation, il aurait été préférable de créer un comité mixte comprenant une participation active de la communauté.
Il a été impossible de discuter de la situation avec le président du Comité spécial sur la révision de la Loi sur les langues officielles, le député Steven Nitah, avant l’heure de tombée. Les commentaires de ce dernier devraient cependant paraître dans la prochaine édition.