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le Vendredi 29 novembre 2002 0:00 Culture

Les Reality Shows, ça vous dit quelque chose?

Les Reality Shows, ça vous dit quelque chose?
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Cela fait belle lurette que je voulais écrire à ce propos. Je crois qu’il s’agit là d’un phénomène assez important pour s’y pencher quelque peu, sans en faire une analyse sérieuse.

D’abord, c’est quoi, les reality show. À mon sens, il y a deux sortes de reality show : il y a ceux ou on crée un univers pour les concurrents : c’est ce genre là que privilégient les émissions comme Survivor, Big Brother, Bachelor, etc. Et puis, il y a les autres, où on braque des caméras pour regarder vivre des gens, chez eux. C’est le genre de l’émission des Osborne, de Liza Minelli, d’Anna Nicole (la grosse fille ben gelée qui avait épousé un vieux de quasiment centenaire pour hériter de sa fortune… vous la replacez? non? C’est vraiment pas grave). Pour ma part, je préfère le premier type. Je sais que ces émissions sont connes, mais j’aime ça quand même tout en sachant que je perds mon temps à regarder ça. Ça m’intrigue toujours de voir interagir des personnes qui ne se connaissaient pas et qui tout à coup, développent des comportements face aux personnes qui font partie de leur environnement temporaire et recréé. Ainsi, si vous avez regardé le dernier Big Brother, vous avez remarqué que des couples se sont formés et la question que chacun se pose est la suivante : Est-ce que ça va durer ou est-ce seulement pour la durée du show? Difficile à dire. Les vrais fanas sont certainement en mesure de répondre à la question que je viens de poser, car il existe des sites Web où les gens peuvent suivre à la piste leurs vedettes de ces shows. Ainsi, je suis certaine que si je désirais vraiment savoir si la belle Lisa (qui a gagné 500 000 $ dans le dernier Big Brother) est toujours en amour avec son beau pompier, héros des temps modernes, rencontré dans la maison de l’émission, je n’aurais qu’à pitonner sur Internet et hop!, j’aurais ma réponse. Ainsi, en France, il existe une émission qui s’appelle Le loft, et les gens en sont vraiment accros. Les participants deviennent vraiment des vedettes, au même titre que les comédiens et comédiennes, chanteurs et chanteuses. On les voit participer aux émissions de Thierry Ardisson et de Laurent Ruquier, à qui mieux mieux, Vous n’aimez pas ces deux messieurs? Tant pis pour vous, car ils sont vraiment aimés dans le pays de nos cousins, si je peux m’exprimer ainsi! Vous ne les connaissez pas? Vous ne manquez peut-être pas grand-chose? Ou vous n’écoutez pas beaucoup TV5, car Tout le monde en parle et On a tout essayé sont des émissions qu’on peut voir et revoir à satiété sur cette chaîne. Mais je m’égare, revenons à nos moutons… les reality shows.

Est-ce mal que de prendre plaisir à regarder les autres vivre à la télé. Là est la vraie question! La vie des téléspectateurs qui regardent ce genre de choses, comme je le fais, est-elle à ce point dépourvue de piquant? Les diatribes ne manquent pas et les discussions se font acerbes entre les amateurs de reality show et ses détracteurs. Je sais, ce n’est absolument pas politically correct d’aimer ce genre de choses. J’en suis absolument consciente. Je sais également que je vais perdre un peu de crédibilité en vous avouant une telle faute. Peu importe. J’ai peine à décrire le genre de fascination qu’exerce ces programmes. Y a-t-il un côté voyeur dans tout ça? Sans doute! La réalité exerce un attrait certain sur les spectateurs. On perd son temps à regarder ça. Peut-être, mais le temps est-il toujours aussi précieux? Pas vraiment et pas pour tout le monde. Ainsi, après une grosse journée de travail, c’est avec plaisir que je m’écrase devant la télé. Et ne vous en déplaise, le fait de regarder un reality show ne m’empêche pas de me délecter devant un Bernard Pivot intellectuel à souhait! Et cela ne m’empêche pas de me désoler devant les nouvelles, à me demander si elle bien fait ou pas de traiter le président Bush de moron ou de crétin. Le mot moron est en effet accepté de plus en plus, car passé dans l’usage. De toute façon, là n’est pas la question. Je me désole donc devant la benne de mauvaises nouvelles qui me sont déversées tous les soirs. Donc, ne me jetez pas la pierre, bonnes gens, j’en ai que faire, pour ne pas dire que je n’en ai rien à foutre, pour employer un langage un peu plus cru. Après tout, on se cultive comme on peut avec ce qu’on nous offre. Un petit peu de ci, un petit peu de ça, et hop, le tour est joué. Et n’allez surtout pas croire que ce genre d’émissions ne poigne qu’aux États-Unis of America et en France. Nenni, messieurs, dames. Ça poigne beaucoup en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas, etc. C’est un phénomène qui envahit les pays dit riches. Quelle honte! Peut-être! Mais à trop vouloir être politically correct, ne se mettrait-on pas le doigt dans l’oeil jusqu’au coude? Ne me jugez. Laissez-moi regarder mes conneries, et regardez les vôtres. [email protected]