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le Vendredi 13 Décembre 2002 0:00 Culture

Données linguistiques du recensement pour les T.N.-O. Le français se maintient

Données linguistiques du recensement pour les T.N.-O. Le français se maintient
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En mai 2001, on comptait 1000 francophones aux Territoires du Nord-Ouest, soit cinq de moins qu’en 1996.

Statistique Canada publiait, le 10 décembre dernier, les données du recensement de 2001 sur les caractéristiques linguistiques de la population canadienne. Aux Territoires du Nord-Ouest, le nombre de personne déclarant le français comme langue maternelle est passé de 1005 à 1000 personnes. Compte tenu du fait que Statistique Canada arrondi ses chiffres par tranche de cinq, la diminution peut être considérée comme minime.

Au cours de la même période, la population d’anglophones est passée de 30 250 personnes à 28 880 personnes. Une diminution de 4,6 %. Quant aux allophones, ils sont passés de 8210 à 7250 personnes.

Du côté du Nunavut, le nombre de francophones est passé de 415 à 400 personnes.

Selon le recensement, le Canada comprend 29 700 personnes ayant l’inuktitut comme langue maternelle, dont 18 605 habitent le Nunavut. Cette langue n’est devancée que par le cri, qui compte 80 000 représentants.

En 2001, un total de 385 ténois ont déclaré utiliser le français le plus souvent à la maison, comparativement à 370 en 1996. Quant au nombre de personnes qui utilisent d’autres langues que le français et l’anglais à la maison, il est de 3 345. Au Nunavut, 230 personnes parlent le plus souvent le français à la maison.

En terme de pourcentage, 36,2 % des francophones ténois disent utiliser le français le plus souvent à la maison, alors qu’en 1996, la proportion était de 33,7 %. Du côté du Nunavut, 50,9 % des francophones disent utiliser le français le plus souvent à la maison. Un léger recul face à 1996, alors que 53,9 % des répondants francophones avaient coché français comme langue la plus souvent utilisée à domicile.

Les gens qui ont le français pour langue maternelle et qui parlent le français régulièrement à la maison, mais dont l’anglais est la langue la plus utilisée constituent 38,3 % de la population francophone des T.N.-O. et 36,2 % de celle du Nunavut. Quant à la proportion de francophones vivant dans des couples exogames, elle est de 57 % aux T.N.-O. et 34,2 % au Nunavut.

Au cours de la période 1996 à 2001, la perte nette de population francophone pour les Territoires du Nord-Ouest est de 40 personnes. Le même chiffre est valide pour le Nunavut. Les T.N.-O et le Nunavut ont aussi subi des pertes au niveau de leur population anglophone. Cette baisse est de 2840 personnes aux T.N.-O. et de 400 personnes chez nos voisins de l’est.

L’âge médian des francophones des T.N.-O. est passé de 38,1 ans à 38,9 ans, alors que pour le Nunavut, il est passé de 37,5 ans à 38,7 ans. Ces chiffres font de ces deux territoires ceux qui comptent les populations francophones les plus jeunes au Canada, à l’exception du Québec (38,7 ans). L’âge médian de la population francophone canadienne est de 39,3 ans.

Les francophones des T.N.-O. se disent bilingues à 86,2 % et ceux du Nunavut à 86,3 %. La Nouvelle-Écosse est la province où les francophones se disent bilingues avec une plus haute proportion, soit 93,7 %.

Migration

Durant la période de 1996 à 2001, les T.N.-O. ont un solde négatif de migration de 3200 personnes. Ce chiffre provient de la différence entre le nombre de gens qui s’y sont installés (5 700) et le nombre de ceux qui ont quitté le territoire (8900). De ceux qui ont quitté les T.N.-O., 4100 personnes se sont dirigées vers l’Alberta (principalement vers Edmonton et Calgary), alors que 600 nouveaux arrivants venaient de Terre-Neuve-et-Labrador.

Le Nunavut n’a pas connu une telle migration. Environ 2800 personnes ont quitté le nouveau territoire, alors que 2500 personnes s’y sont installées. Une bonne proportion des gens qui ont quitté ce territoire se sont dirigés vers les régions d’Ottawa-Hull et d’Edmonton.