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le Vendredi 10 janvier 2003 0:00 Culture

Campagne de promotion du français Le français, cette langue riche et belle

Campagne de promotion du français Le français, cette langue riche et belle
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À compter d’avril 2004, les Franco-ténois verront leur langue valorisée à l’occasion d’une vaste campagne de promotion.

La Fédération Franco-TéNOise (FFT) a signé, le 27 novembre dernier, une entente de contribution avec le gouvernement territorial en vue de mettre sur pied une campagne de promotion de la langue française. « Le but est de sensibiliser les Franco-ténois à la qualité et à la beauté de la langue française, qui est un atout et une richesse pour chacun et chacune », d’expliquer Daniel Lamoureux, directeur général de la FFT.

La campagne, qui bénéficie d’un financement de 75 000 dollars pour une période d’une année et trois mois, se divisera en trois étapes. La première en sera une de sensibilisation à la langue française et à la culture qui y est reliée, ainsi qu’aux dangers reliés à l’assimilation, alors que la deuxième étape consistera à informer le public sur les ressources disponibles au niveau communautaire et sur les différentes associations et organismes du réseau associatif franco-ténois. Enfin, en troisième lieu, on compte inciter les francophones à agir en vue d’enrichir leurs connaissances de la langue, de stimuler leur fierté de la parler et de renforcer leur volonté de préserver la langue française.

« On ne réinventera pas la roue, c’est certain. Il y a de la promotion pour le français qui se fait un peu partout. Il existe des ressources desquelles on peut s’inspirer. Il y aura donc des affiches, des annonces dans les journaux et les médias et il faudra aller là où se trouvent les francophones qui se préoccupent moins des médias », d’expliquer M. Lamoureux.

La campagne de promotion sera aussi une occasion de prendre le pouls de la population francophone des Territoires du Nord-Ouest. « On fera valoir les ressources dont on dispose, par exemple les bibliothèques communautaires et gouvernementales. Il existe aussi une association culturelle dans quatre communautés, une garderie, deux écoles et plein d’événements en français. Il n’est pas impossible qu’après avoir constaté une lacune ou une absence de service ou d’événement, on le crée à la suite de cette campagne », de poursuivre Daniel Lamoureux, qui caresse ce projet depuis maintenant trois ans.

Les quatre communautés francophones des Territoires du Nord-Ouest seront aussi appelées à contribuer à la campagne par leur expertise du milieu. « Dans chacune des communautés, il existe des ressources qui pourraient devenir des partenaires. Par exemple, à Fort Smith, on pense au musée, à l’Association des Métis et au cinéma. À Inuvik, ça pourrait être le Collège de l’Arctique, l’Institut scientifique de l’Arctique, l’école et l’association elle-même ».

En terme de diffusion et de retombées financières, la part de chacune des quatre communautés francophones des Territoires du Nord-Ouest sera calculée selon la répartition actuelle du financement accordé par le Programme de développement communautaire et culturel. C’est donc dire que Hay River et Fort Smith toucheront 19 % de l’enveloppe budgétaire, alors que Yellowknife aura droit à 53 % et Inuvik, 9 %.

La valorisation de la culture francophone passera aussi par les arts et l’artisanat. Daniel Lamoureux voudrait qu’une pièce de théâtre sur le sujet soit montée. « Ce serait super intéressant qu’à l’hiver 2003-2004, cette pièce fasse le tour des communautés et pourrait peut-être même aller en dehors des T.N.-O. », dit-il. Pour la prochaine période des Fêtes, le directeur général voit même la possibilité de joindre l’Expo-livre à un marché à caractère francophone, où l’on pourrait retrouver des oeuvres d’art et d’artisanat créées par des francophones, ainsi que des produits à caractère culturel francophone. Enfin, la production et l’édition de livres est aussi un projet qui se retrouve sur la planche à dessin.

Comme l’objectif principal de cette campagne est de freiner l’assimilation des francophones des Territoires du Nord-Ouest, M. Lamoureux est clair sur le fait que le public-cible sera la jeunesse. « En premier lieu, ce sont les enfants de moins de dix ans. Ensuite, les 30 ans et moins, enfin, les jeunes familles », d’expliquer celui qui songe à embaucher quelqu’un pour mener le projet à terme.