Deux équipes d’étudiants de 11e année de l’école secondaire Sir John Franklin ont remporté le concours national Mettons fin au racisme, organisé à l’occasion du 21 mars, Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Mis sur pied depuis sept ans par le ministère du Patrimoine canadien, ce concours permet aux jeunes d’exprimer, sur bande vidéo, leurs idées et réflexions sur le racisme. Le multiculturalisme des Territoires du Nord-Ouest a peut-être inspiré ces jeunes gagnants qui, aux dires du professeur du programme d’études des médias, Arnold Krause, ont vraiment apprécié cette première participation au concours.
Au total, 30 équipes ont présenté leur vidéo à l’issue du cours donné par le professeur Krause. Une sélection interne a déterminé quatre gagnants, dont les deux vidéos lauréats, réalisés par quatre jeunes femmes.
L’élimination de la discrimination raciale, pour Miranda Booth et Morgan Barrett, deux étudiantes en immersion, ce sont les échanges multiculturels autochtones, anglophones et francophones. Dans leur vidéo remixé pour la télévision, les deux étudiantes mettent en scène un groupe de jeunes de différentes origines, qui expriment leur identité. Le concept de l’équipe lauréate prend racine dans la définition du mot racisme. L’autre équipe ténoise est allée du côté de l’humour. Vickie Budgell et Becca Pitre ont illustré le racisme en démontrant qu’il n’y a pas de différence entre deux tranches de pain. Cette dernière équipe avait d’ailleurs réalisé deux vidéos du même genre pour la sélection locale.
« Nous avons fait une présentation à l’école et ça a été très populaire. Les jeunes en ont parlé pendant plusieurs jours », explique Arnold Krause. « Ce n’est pas un très gros problème dans notre communauté, estime-t-il, mais il faut y penser. Les jeunes font parfois des farces sans vraiment savoir que ça peut affecter d’autres personnes. »
Plus de deux mois ont été nécessaires aux jeunes pour préparer leur vidéo. Bien que l’école Sir John Franklin soit un lieu d’apprentissage pour les francophones et les francophiles, aucun projet n’a été soumis en français. Ce n’est que partie remise, puisque c’est le but visé pour la prochaine participation de l’école secondaire en 2004.