le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 28 mars 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Politique

Plan Dion Le cadre d’imputabilité

Plan Dion Le cadre d’imputabilité
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Pour Fernand Denault, comme le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest relève du Ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada (MAINC), il devrait aussi faire partie du cadre d’imputabilité inclu dans le plan d’action sur la dualité linguistique, dévoilé il y a deux semaines, par le ministre responsable de la dualité linguistique, Stéphane Dion.

« Notre prochain défi sera dans la mise en application du plan d’action. Le défi est moins considérable pour les ministères déjà ciblés et qui ont su prendre leurs responsabilités. Par contre, pour nous, le travail n’est pas encore fini. Aux TNO, nous relevons du MAINC et nous savons d’expérience qu’il y a trop de hauts-fonctionnaires, dans ce ministère, qui se considèrent comme étant dans une french free zone », de déclarer le président, au sortir d’un atelier de travail sur le Plan Dion avec d’autres représentants de la francophonie canadienne.

« Le gouvernement territorial et le MAINC devraient répondre de ce qu’ils font. En tant que communauté, il faut que l’on réponde et que l’on démontre ce que l’on fait avec l’argent que nous recevons. Ce serait juste et bon que les gouvernements aient la barre placée à la même hauteur », poursuit M. Denault.

Fernand Denault ajoute que le MAINC exerce toujours une grande influence au sein du gouvernement territorial. « Le ministère pourrait influencer les gouvernements territoriaux en ce qui a trait à leurs responsabilités. On oublie trop souvent, aux TNO et encore plus à Ottawa, que les gouvernements des territoires sont des gouvernements du MAINC », explique-t-il, rappelant que la nomination du ministère contient aussi le mot « Nord ». « Ça passe par le MAINC. Il faut que le ministère soit ciblé, qu’il accepte ses responsabilités constitutionnelles envers notre communauté et ça aiderait à influencer le gouvernement des TNO à agir d’une façon responsable envers notre communauté ».

Intéressant

Fernand Denault trouve tout de même « intéressant » le plan du ministre Stéphane Dion. Celui-ci note cependant qu’une grande partie de l’argent ira aux gouvernements fédéral et provinciaux « et, on espère, territoriaux ».

Pour les Franco-Ténois, les points intéressants du Plan Dion concernent surtout la santé, le développement économique, les parents et l’éducation, notamment en ce qui a trait à l’instruction en français, langue première.

Le plan Dion comprend un total de 751 millions de dollars répartis sur cinq ans, destinés aux langues officielles du pays. Bien que la somme paraisse importante, les demandes des communautés linguistiques en situation minoritaire sont nombreuses. « Ce qui est toujours triste, c’est qu’il n’y a jamais assez d’argent pour suffire aux demandes de tout le monde, mais c’est un bon début », de commenter le président de la Fédération Franco-TéNOise.

Ce dernier se réjouit que l’enveloppe s’échelonne sur une période de cinq ans. « Ça nous donne une chance de s’ajuster sans se sentir étouffés. Par contre, ce n’est pas la manne, il y a toujours des besoins qui ne sont pas répondus ».

Comme plusieurs des sommes concernant la francophonie ténoise seront négociées entre les deux paliers de gouvernement, la Fédération Franco-TéNOise a déjà présenté une demande pour s’asseoir à la table de discussions. Cependant, aucune réponse n’est encore parvenue aux représentants francophones. La FFT entrera aussi, d’ici quelques mois, dans les négociations sur la prochaine entente Canada-Communauté, qui visera à rencontrer les besoins des franco-ténois en matière de développement communautaire pour les cinq prochaines années.