le Samedi 19 avril 2025
le Vendredi 25 avril 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Francophonie

Société Santé en Français La santé en français a du tonus

Société Santé en Français La santé en français a du tonus
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Les membres de la Société Santé en Français des TNO ont pu évaluer la réceptivité du gouvernement des TNO face à l’ambition du dernier-né des organismes nationaux francophones. La Société a été démystifiée lors de rencontres organisées le 15 et le 16 avril dernier à Yellowknife, dans le cadre du passage dans la capitale du directeur général par intérim, Armand Boudreau.

Ces rencontres ont permis à l’organisme voués au développement de soins de santé en français dans les communautés francophones hors Québec de faire valoir ses positions. Des discussions sur les rôles et mandats de la Société ont eu lieu avec des employés du ministère de la Santé et des Services sociaux, dont la sous-ministre adjointe du service du soutien des opérations, Cathy Praamsma et la consultante aux langues officielles, Regina Pfeifer. « Le gouvernement est prêt à collaborer avec le réseau en place, a relaté Armand Boudreau. Je sens une volonté d’être présents, d’être partenaires à part entière avec la communauté franco-ténoise. Le gouvernement voit également le rôle que la Société pourrait jouer au niveau national, pour le supporter dans ses propres discussions avec le fédéral pour améliorer les services dans les territoires », a-t-il ajouté.

La visite du directeur général a également permis aux TNO de se pencher sur ses besoins en matière de soins de santé, qui feront prochainement l’objet d’une consultation à travers le territoire. Plusieurs annonces de financement des soins de santé pour les communautés francophones minoritaires ont été faites dernièrement, entre autres dans le plan du ministre fédéral des Affaires intergouvernementales Stéphane Dion, dévoilé en mars dernier. Le directeur Armand Boudreau a donc évalué quels seraient les projets qui, avec cet argent, pourraient voir le jour aux TNO. Il estime toutefois que plusieurs initiatives peuvent débuter sans nécessairement investir de grosses sommes d’argent, position partagée par les gens du ministère de la Santé et des Services sociaux. « Chaque réseau est en train de définir quelle est la meilleure façon d’améliorer les choses et ce n’est pas toujours relié à l’argent, explique le directeur. Parfois, il suffit seulement de regarder ce que l’on a, qui sont les professionnels francophones que l’on a, où sont-ils affectés et seule une réaffectation peut améliorer la livraison du service », estime-t-il.

Ces annonces de financement tombe à point pour la Société qui, il y a six, mois, n’avait pas un sou pour envisager l’avenir de façon positive. En plus des 75 millions pour la formation et des 14 millions pour le réseautage annoncés dans le plan Dion, 30 millions de dollars seront versés dans le cadre du Fonds d’adaptation des soins primaires. La Société ne sait pas combien elle recevra avec exactitude, mais elle estime que pas moins de 119 millions de dollars lui reviendront pour soutenir les projets des communautés. Ce financement est une excellente nouvelle pour l’organisme, selon Armand Boudreau. « C’est la première fois que nous avons des montants spécifiques pour le domaine de la santé qui nous arrivent du fédéral. Je pense que c’est un mouvement très significatif qui s’est produit lors du dévoilement du plan du ministre Dion pour améliorer les services aux communautés. »

Les promesses d’argent faisaient justement défaut dans le rapport de la Commission sur l’avenir des soins de santé au Canada. Même si le rapport a reconnu les besoins des communautés, aucun engagement ferme du fédéral n’a suivi la publication du document. Certaines demandes des communautés, dont celle d’ajouter à la Loi canadienne sur la santé un sixième principe soumettant la prestation des soins de santé à l’article 42 de la Loi sur les langues officielles, sont restées lettre morte. Malgré tout, l’argent promis dernièrement ravive l’espoir. « Nous ne sommes pas allés jusqu’à avoir des changements législatifs, mais nous sommes allés chercher des montants d’argent significatifs, explique Armand Boudreau.