C’est à l’initiative de la Fédération Franco-TéNOise que des représentants de l’APFY, de l’Association de parents ayant droit de Yellow-knife (APADY) et du ministère du Patrimoine canadien se sont réunis, le 1er mai dernier, à l’occasion d’une « rencontre de conciliation ».
Au départ, la présidente de l’APFY, Diane Marsh, était réticente à prendre part à la réunion. « La raison pour laquelle on ne voulait pas aller à la réunion, c’est qu’on avait demandé à ce que le style de la réunion change. On ne pensait pas qu’une réunion de conciliation était ce dont on avait besoin », de mentionner celle qui aurait préféré une « rencontre d’information ».
La soirée aura cependant permis de mettre les cartes sur table, du côté des deux organisations représentant les parents francophones de Yellowknife. Alors que la présidente de l’APADY, Yvonne Careen, demandait s’il était envisageable d’obtenir le support de l’APFY pour les actes que son organisme poserait, la réponse ne s’est pas faite attendre. « Nous sommes encore sous le choc de ce que vous avez fait. Un divorce, c’est difficle. Il y a des blessures et ça prend du temps. Présentement, nous ne sommes pas prêts. Nous pansons nos blessures et nous faisons ce que l’on a à faire. On ne peut pas vous donner de réponse, puisque nous n’en avons pas », a répondu Martine Boulet-Pelletier de l’APFY.
Les deux représentantes de l’APFY ont d’ailleurs mentionné que l’association poursuivrait le mandat que lui a donné ses membres, lors de l’assemblée générale annuelle de septembre dernier, ce qui inclut la représentation politique. « Entre les lignes, vous essayez de nous faire dire qu’on va juste s’occuper du parascolaire. Ce n’est pas à moi et à Martine de décider de ça », a fait savoir Diane Marsh.
Mme Marsh ne promet pas de retourner à une autre réunion du genre si jamais elle y était convoquée. « En sortant de cette réunion, nous ne nous sommes vraiment pas senties respectées. On avait l’impression que notre présence n’avait aucun impact et que, finalement, c’est la FFT qui décide de tout », a-t-elle déclaré. Pour qu’elle retourne à la même table que les autres intervenants en éducation et en gestion scolaire, Mme Marsh demande à ce qu’il s’agisse d’une réunion d’information « et il faudrait que l’on voie l’ordre du jour d’abord. On ne veut pas se remettre dans une situation où nous ne sommes pas respectées ».
Du côté de la FFT, on espère qu’il ne s’agissait que d’une première rencontre. « C’était une première consultation. Il y en aura d’autres. Il est à espérer que le dialogue a été ouvert et qu’il se maintiendra. Il s’agit d’une année importante puisque nous entrons dans la négociation de l’entente avec Patrimoine canadien et il y a différents groupes, en éducation, qui revendiquent la même mission. Nous voulions voir si c’était possible que les mandats des deux associations se complètent pour faire avancer le dossier le plus efficacement possible », de mentionner le président, Fernand Denault. Le conseil d’administration de la FFT aura d’ailleurs à se prononcer, lors de sa prochaine réunion, sur le financement des associations francophones engagées dans le domaine de l’éducation et sur la revitalisation du Regroupement des parents francophones des TNO, tel que demandée par la présidente démissionnaire, Nadia Laquerre.
De son côté, Yvonne Careen dit avoir espéré un peu plus de mouvement dans le dossier. « J’aurais aimé avoir plus de compréhension. On espérait que les représentantes de l’APFY comprennent notre but, notre mandat et notre mission. Cependant, nous sommes au point où l’APFY ne reconnaît même pas la validité de l’APADY », dit-elle.
« On reconnaît qu’il y a un groupe de parents qui veut faire de la politique. Cependant, les personnes qui ont fondé l’APADY n’ont pas fait l’effort de le faire dans le cadre de l’APFY. Si les fondateurs de l’APADY avaient fait tout ce qu’ils font depuis septembre dernier à l’intérieur de l’APFY, on n’aurait pas perdu une année là-dessus », de mentionner Diane Marsh.
Yvonne Careen ne nie pas qu’elle aimerait que l’APFY lègue le dossier politique à l’APADY. « Du côté promotionnel, on voit que les gestes de l’APFY ressemblent à ceux d’un comité d’école, ce qui est très bon et nous n’arrêtons pas de les encourager. Mais depuis au moins quatre ans, l’APFY nie tout l’aspect politique. Nous remplissons ce manque et ça leur permet de s’enlever une partie du mandat qui leur donne beaucoup de travail », dit-elle, tout en soulignant que Martine Boulet-Pelletier a mentionné, au cours de la réunion, que la tâche des bénévoles de l’APFY était devenue particulièrement lourde depuis la division.