Les quatre concertos connus sous le nom des Quatre saisons – extraits de la série de douze concertos de l’œuvre Il cimento dell’armonia e dell’inventione composée par Antonio Vivaldi – sont associés à quatre sonnets, probablement écrits par le compositeur lui-même.
Le premier, La Primavera (Le Printemps), décrit poétiquement les danses des nymphes et des bergères, entourées des chants de multiples oiseaux, après la tempête qui annonce la saison des pluies printanières.
Le second, L’Estate (L’Été), évoque les hommes accablés sous le soleil brulant, les éclairs, les tonnerres et les essaims furieux de moustiques.
Le troisième, L’Autunno (L’Automne), célèbre les récoltes des paysans qui dansent et festoient sous l’influence joyeuse du vin de Bacchus.
Enfin, L’Inverno (L’Hiver) dépeint les hommes grelotants sous la neige étincelante, courant sur la glace avant qu’elle ne se brise, dans la tourmente des vents glacés de Borée.
Les douze concertos de Il cimento dell’armonia e dell’inventione sont divisés en deux séries de six. La première comprend La Primavera (Le Printemps), L’Estate (L’Été), L’Autunno (L’Automne), L’Inverno (L’Hiver), suivis de La Tempesta di Mare (La Tempête en mer) et Il Piacere (Le Plaisir).
La seconde série se compose de concertos numérotés, à l’exception du Concerto n° 10, intitulé La Caccia (La Chasse).
Bien que le mot puisse se traduire littéralement comme « la poursuite du chasseur et de sa proie », il désigne aussi un genre musical et une méthode d’écriture issue de la technique du contrepoint, appliquée à la polyphonie vocale ou instrumentale, où les lignes mélodiques s’enchainent par imitation.
Parmi les œuvres d’Antonio Vivaldi, deux autres séries de concertos se distinguent par leur beauté polyphonique et leur parfaite consonance : La Stravaganza (1714) et L’Estro Armonico (1711), chacune composée de douze concertos. Le compositeur Johann Sebastian Bach transcrira six de ces concertos pour divers instruments.
Durant la période baroque, plusieurs compositeurs utilisent les formes rigoureuses du contrepoint pour atteindre une consonance parfaite dans leurs œuvres. Parmi eux se distinguent Jean‑Baptiste Lully et Antonio Vivaldi. Mais le compositeur qui éclaire cette époque par la profondeur de son travail théorique et analytique sur le contrepoint est Johann Sebastian Bach, contemporain de Vivaldi et figure centrale de la musique baroque.
